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05. avril 2019

Earth Hour : le monde s’éteint pour la planète

Cette année encore, l’opération désormais culte a été un succès : dans 188 pays, plus de 7000 villes ont plongé leurs monuments emblématiques dans le noir, prenant part à la mobilisation planétaire en faveur de la Nature.

Un déclin de 60% depuis 1970

Au cours des cinquante dernières années, notre empreinte écologique - qui mesure l'impact des activités humaines sur la nature - a augmenté de 190%

Nous vivons un phénomène inédit, la Grande Accélération : l’explosion démographique et la croissance économique entraînent des changements planétaires sans précédent en raison de la demande accrue en énergie, en terres et en eau. Les scientifiques ne cessent de nous alerter sur l’érosion de la biodiversité. En octobre dernier, dans notre rapport Planète vivante, nous mettions nous-même l’accent sur le déclin vertigineux des animaux sauvages. En seulement 40 ans, les populations de vertébrés - poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles - ont chuté de 60 % au niveau mondial.

Déforestation, surexploitation des terres et des ressources naturelles, braconnage, pollution et bien sûr changements climatiques… nous exerçons une pression sans précédent sur la nature sauvage. Pourtant, cette dernière n’est pas qu’un simple décor. Elle nous approvisionne en eau, nourriture, médicaments et nous rend des services aussi précieux qu’irremplaçables. Ils seraient même estimés à près de 125 000 milliards de dollars (US) par an…

Une petite fille asiatique qui plante un arbre.

Éteindre les lumières pour éclairer les consciences

A Paris, la Dame de fer et plus de 240 monuments parmi lesquels le Panthéon, le Petit Palais, l’Opéra Garnier, l’Arc de Triomphe du Carrousel, le Sénat ou encore la Cathédrale Notre-Dame de Paris, ont été éteints à 20h30. 

Lancée pour la première fois en 2007 à Sydney, Earth Hour s'est imposée comme « LA manifestation mondiale en faveur de la lutte contre le dérèglement climatique ».
De Singapour à Honolulu, en passant par Moscou, Londres, Paris, New York ou encore Washington, tous les monuments emblématiques des grandes villes sont plongés dans le noir pendant une heure, tandis que leurs habitants se réunissent autour de festivités pour manifester leur soutien à cette mobilisation planétaire.

C’est pour maintenir la pression sur les décideurs politiques et leur demander de mettre la biodiversité à l’agenda, que le WWF a choisi de mettre la Nature à l’honneur pour cette édition d’Earth Hour.

En effet, plusieurs grands rendez-vous s'annoncent en 2020 pour la protection de l'environnement, dont la conférence de l'ONU sur la biodiversité en Chine et le Congrès de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en France.
Nous devons saisir ces occasions pour obtenir un engagement international visant à stopper puis inverser cette perte de nature : il nous faut un nouvel accord pour la nature et l'homme, aussi global et ambitieux que l'accord contre le réchauffement adopté fin 2015 à Paris.

Un succès qui ne se dément pas

Partout en France, des bâtiments emblématiques du monde sportif tels l’iconique Parc des princes à Paris, l’Orange Vélodrome à Marseille, le MMA Arena au Mans ou encore l’Allianz Riviera de Nice ont éteint leurs lumières de concert à 20h30.

Samedi à 20h30 dans 188 pays, au fil des fuseaux horaires, des dizaines de milliers de bâtiments se sont éteints dans plus de 7000 villes. La baie de Hong-Kong, l’Empire State Building, la cathédrale Saint-Basile de Moscou, l’opéra de Sydney, l’acropole et bien-sûr la Tour Eiffel ont été plongés dans l’obscurité. Partout dans le monde, plusieurs millions de personnes ont éteint symboliquement leurs lumières pendant une heure pour se rappeler combien notre planète est précieuse. Mettre nos monuments célèbres dans l’ombre pour mieux braquer les projecteurs sur la Nature et l’état critique dans lequel elle se trouve principalement à cause de nous.

Le message a été relayé par le Secrétaire Général des Nations Unies Antonio Guterres qui, prenant la parole dans une vidéo a déclaré : « Cette édition d’Earth Hour intervient à un moment critique. Nous constatons les impacts de plus en plus importants du dérèglement climatique, de la perte de la biodiversité, de la pollution des océans, de la dégradation des sols et de la pénurie d’eau douce. » 
Puissent les Etats entendre son appel, notamment lors de la prochaine conférence de l’ONU sur la biodiversité. De notre côté, nous continuerons à porter la voix de la Nature et ce, jusqu’à ce que les décideurs nous écoutent !

 

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