Thomas, le robot explorateur, sillonne les mers d'Angleterre, pour nous livrer des informations sur les eaux.
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13. décembre 2018

La robotique au secours des océans

Au large des Cornouailles, comté sauvage situé à l'extrémité sud-ouest de l'Angleterre, Thomas, le grand reporter, nous livre le secret des fonds marins. Signe distinctif ? C’est un robot…

Indispensables mais vulnérables

Les océans connectent les hommes, fournissent nourriture et oxygène, régulent notre climat en absorbant près d’un quart du CO2 produit et abritent une grande diversité d’espèces.

95% des océans demeurent inexplorés alors qu'ils constituent plus des deux tiers de la superficie du globe. En comparaison, la surface des mers qui reste à découvrir représente deux fois et demi celle de Mars...

Sources de vie, les océans connectent les hommes, fournissent nourriture et oxygène, régulent notre climat en absorbant près d’un quart du CO2 produit et abritent une grande diversité d’espèces. Mais la liste des menaces qui pèsent sur ces précieux écosystèmes est sans limite. Les activités humaines génèrent des pollutions multiples - eaux usées, pesticides, hydrocarbures ou encore plastiques. Dans de nombreuses mers de la planète, les populations de poissons sont surexploitées. Le développement de l’économie bleue, le trafic maritime, l’exploitation d’hydrocarbures offshore ou encore l’aquaculture créent de nouvelles pressions sur le milieu marin.

Plus que jamais, nos océans ont besoin d’être protégés…

Raie léopard (Aetobatus narinari), Îles Galápagos (Equateur)

Une raie léopard (Aetobatus narinari) dans les Îles Galápagos.

Pour des océans plein de vie

C'est le nombre de mammifères marins étudiés par le biais de biopsies pour mesurer le niveau de contamination des cétacés de Méditerranée

Encourager le déploiement des Aires Marine Protégées, promouvoir une économie bleue mais qui respecte l’environnement et accompagner les pêcheurs vers de meilleures pratiques. Voilà notre réponse à la surexploitation des océans. En pleine mer, nous effectuons aussi des biopsies, soit des prélèvements de peau et de gras pour mesurer le niveau de contamination des cétacés de Méditerranée

Les plus récentes, datant de 2016 et réalisées sur près de 90 mammifères marins, montrent que le rorqual commun, le cachalot et le globicéphale noir sont contaminés par les phtalates, composés chimiques présents dans les matières plastiques. Ils ont des impacts négatifs, en particulier sur la fertilité et le développement du fœtus et sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens. Ces résultats viennent étayer nos actions de plaidoyer pour appeler les décideurs à mettre en œuvre un accord international juridiquement contraignant qui vise à éliminer les rejets de plastique dans nos océans.

Un robot explorateur

Ce robot mesure la salinité et la température de l’eau, enregistre aussi les sons et les images des espèces qu’il croise pour apporter des informations essentielles sur la vie marine.

Après les drones survolant la savane pour prendre les braconniers en flagrant délit, les caméras-pièges à infrarouge capturant les images d’espèces menacées pour mieux suivre l’état de leur population, voici la toute dernière innovation au service de l’environnement : le robot des mers !

Créé en 2013 par la société ASV Global*, il s’appelle Thomas et son job c’est d’explorer les fonds marins au large des Cornouailles (sud-ouest de l’Angleterre). A l’instar d’un grand reporter, il est équipé de caméras et de capteurs pour nous ramener un maximum de données sur les abysses, territoire hors d’atteinte et parfois même hostile. Jaune vif, long de quatre mètres, il est moins bavard que C-3PO, l’humanoïde doré de la guerre des étoiles. En revanche, c’est un excellent nageur, capable de flotter ou de rester immergé pendant des heures. Conçu pour mesurer la salinité et la température de l’eau, il enregistre aussi les sons et les images des espèces qu’il croise, nous aidant ainsi à percer les secrets de la vie marine.

En partie alimenté par les énergies solaire et éolienne, Thomas a un assistant, Drake, sorte de planeur souterrain qui l’aide à détecter les sons et les mouvements jusqu’à 100 m de profondeur. Alternative peu coûteuse aux grands navires scientifiques, les robots des mers pourraient permettre de pallier le manque de données sur le milieu marin et contribuer, à terme, à l’élaboration de plans de conservation plus efficaces.

*En collaboration avec le National Oceanography Center et le North American Electric Reliability.

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