Éléphant

Éléphant : plus grand mammifère terrestre

Dotés d’une trompe caractéristique utilisée pour attraper des objets, ingérer de l’eau et de la nourriture mais aussi pour saluer, caresser et menacer, les éléphants sont les plus gros animaux terrestres actuels. Toutefois, les pachydermes sont aussi connus pour leur mémoire et leur intelligence. Dans la culture asiatique, ils sont un symbole de sagesse.

Les éléphants sont les plus grands animaux terrestres au monde. Avec un poids allant jusqu’à 6 tonnes, l’éléphant d’Afrique est le plus imposant tandis que l’éléphant d’Asie, plus petit, peut peser jusqu’à 5 tonnes.

Leur trompe, une extension de leur lèvre supérieure et de leur nez, est utilisée pour communiquer et attraper divers objets, au-delà de leur permettre de s’abreuver et de s’alimenter.

L’autre caractéristique notable des éléphants se situe au niveau de leurs larges oreilles qui, en plus de leur fonction auditive, permettent de refroidir le corps.

Quant aux défenses, larges incisives modifiées se développant tout au long de la vie de l’éléphant, elles sont utilisées pour se battre, creuser, se nourrir ou bien se repérer. Hélas, celles-ci attirent la convoitise des braconniers pour alimenter un insatiable appétit d’ivoire causant la mort de 20 000 à 30 000 éléphants chaque année…

Les populations d’éléphants ont chuté dramatiquement aux 19ème et 20ème siècles. Sur le continent africain, l’espèce compte aujourd’hui environ 415 000 individus (contre 3 à 5 millions au début du 20ème siècle). Quant à l’éléphant d’Asie, il est inscrit sur la liste rouge des espèces en danger d’extinction de l’UICN, ses effectifs ayant diminué d’au moins 50% au cours des trois dernières générations. Aujourd’hui, il en resterait moins de 50 000 à l’état sauvage.

Nom scientifique

Éléphants d'Asie : Elephas maximus
Éléphant du Sri Lanka : Elephas maximus maximus 
Éléphant de Sumatra : Elephas maximus sumatranus
Éléphant de Bornéo : Elephas maximus indicus

Éléphants d'Afrique : Loxodonta africana
Éléphant de savane d’Afrique : Loxodonta a. africana
Éléphant de forêt d’Afrique : Loxodonta a. cyclotis

Répartition / Habitat

En Asie (13 pays) : de l'Asie du Sud-Est à la Chine, en passant par la région des Indes
Dans les forêts tropicales et subtropicales sèches et humides de feuillus

En Afrique (37 pays) :  Afrique centrale (Cameroun, Tchad, Gabon etc.), Afrique de l’Est (Ethiopie, Kenya, Ouganda, etc.), Afrique australe (Botswana, Mozambique, Afrique du Sud, etc.) et Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée, Togo)
Dans les forêts tropicales et subtropicales humides de feuillus, les savanes et zones herbeuses inondées, la région boisée du Miombo et les savanes d’acacias

Population

Éléphants d'Asie : de 40 000 à 50 000 individus
Éléphants d'Afrique : 415 000 individus environ

Taille

En moyenne, 3 m pour les éléphants d’Asie et 3,3 m pour les éléphants d’Afrique

Poids

En moyenne, 4 tonnes pour les éléphants d’Asie et 5 à 6 tonnes pour les éléphants d’Afrique

Régime alimentaire

Herbivore : se nourrit principalement de plantes et ponctuellement de fruits. Son régime varie considérablement selon les régions parcourues (des forêts équatoriales aux steppes) et selon les périodes de l’année.

Statut

Éléphants d’Asie (Elephas maximus) : en danger d’extinction (UICN)

Éléphant de savane d’Afrique (Loxodonta africana) : en danger d'extinction (UICN)
Éléphant de forêt d’Afrique (Loxodonta cyclotis) : en danger critique d’extinction (UICN)

Toutes les populations d’éléphants d’Asie et d’Afrique sont inscrites à l’Annexe I de la CITES, sauf les populations d’éléphants de 4 pays (Afrique du Sud, Zimbabwe, Botswana et Namibie) qui sont inscrites à l’Annexe II.

La guerre de l’ivoire

Les trois menaces directes pesant sur les éléphants sont la perte d’habitat (incluant la détérioration et la fragmentation), les conflits hommes-éléphants, et surtout le braconnage, principale menace pour le pachyderme.

Braconnage

Les éléphants sont abattus illégalement pour leur viande, leur peau, mais aussi et surtout pour leur ivoire. Entre 20 000 et 30 000 éléphants sont ainsi tués par les braconniers chaque année.

En Asie, le braconnage vise principalement les mâles qui seuls portent des défenses. Le prélèvement sélectif de ces éléphants pour leur ivoire pourrait entraîner une augmentation de la proportion de mâles sans défense dans la population.

En Afrique, la recrudescence du braconnage au cours de ces dernières années a entraîné un déclin des populations d’éléphants de forêts (-62% de 2002 à 2011 en Afrique centrale) et de certaines populations de savanes (-48% de 2010 à 2015 au Mozambique et -60% de 2009 à 2014 en Tanzanie par exemple). Sur l’ensemble du continent africain, en 2019, environ 50% des décès d’éléphants constatés sont dus au braconnage, avec des disparités régionales (environ 70% pour l’Afrique centrale, environ 30% en Afrique de l’Est et australe). Des actes criminels ont été signalés, notamment dans l’enceinte même du prestigieux parc Krüger en Afrique du Sud. Ainsi, le nombre d’éléphants abattus dans le Parc national Kruger est passé de 46 à 67 individus entre 2016 et 2017.

L’existence de marchés domestiques de l’ivoire en Asie et en Afrique stimule la demande. Ces marchés sont, au moins en partie, alimentés par le commerce illégal à l’origine de ce massacre des éléphants. La demande d’ivoire pour la fabrication d’objets de décoration, de bijoux et de bibelots est en train de pousser les éléphants au bord de l’extinction. Ainsi, d’importants réseaux criminels organisés sont impliqués dans le commerce illégal d’ivoire pour tirer profit de cette demande.

Cette criminalité transnationale a aussi de larges ramifications. Le degré et l’étendue de la violence perpétrée par les braconniers et les trafiquants sur les espèces sauvages en général, et les éléphants en particulier, menacent la paix, la sécurité, l’état de droit et les conditions de vie des populations. Les groupes criminels organisés sont non seulement impliqués dans le trafic d’espèces sauvages, mais aussi dans d’autres trafics et engagés dans la fraude, l’évasion fiscale, l’extorsion, la corruption et le blanchiment d’argent. La nature organisée des syndicats criminels impliqués dans les crimes sur ces espèces sauvages sape le développement économique, social et politique. On estime ainsi à 25 millions de dollars les pertes de revenus touristiques causées chaque année en Afrique par le braconnage de l’éléphant.

Perte de l’habitat

La conversion des zones forestières à des fins agricoles ainsi que le développement de divers projets d’aménagements - construction de routes, de barrages, de mines et autres complexes industriels - ont fragmenté l’habitat des éléphants, diminuant ainsi considérablement leurs chances de survie.

En Asie, la constante augmentation des populations humaines ne cesse d’empiéter sur les forêts. Déjà un cinquième de la population humaine mondiale vit dans ou près des zones d’habitat des pachydermes.

Conflits avec l’homme

A cause de l’accroissement des populations humaines et de la baisse des surfaces d’habitats naturels, aussi bien en Afrique qu’en Asie, les hommes et les éléphants sont de plus en plus en rivalité pour l’espace et la nourriture.
Avec des conséquences souvent dramatiques : des personnes qui perdent leurs récoltes, leurs bétails et parfois la vie. Et aussi des animaux, déjà menacés ou en danger, tués par représailles ou pour « éviter » de futurs conflits.

A Riau, en Indonésie, dans la plus grande province productrice d’huile de palme, les pertes dues aux éléphants sur les plantations de palmiers à huile et les propriétés forestières sont estimées à environ 105 millions de dollars par an. En Inde, plus de 100 personnes sont tuées par des éléphants chaque année, et plus de 200 ont été tuées au Kenya ces 7 dernières années. Du coup, en représailles, les autorités kenyanes abattent entre 50 et 120 éléphants chaque année et des douzaines sont empoisonnés dans des exploitations de palmiers à huile en Indonésie.

Que fait le WWF pour les éléphants ?

Les problèmes rencontrés par les éléphants en Afrique et en Asie sont variés et complexes. Le WWF travaille à la conservation des éléphants sur les deux continents à travers différents programmes.

A travers ses programmes en Afrique et en Asie, le WWF focalise ses interventions sur quatre axes importants pour la conservation des éléphants.

Le premier consiste à améliorer la gestion et la protection des éléphants - en fournissant des équipements et des formations aux équipes de lutte anti-braconnage, en améliorant la gestion des aires protégées existantes et en promouvant la création de nouvelles, en développant des systèmes de gestion communautaire des espèces sauvages qui contribuent à la conservation des éléphants en apportant des avantages aux populations locales, et en déterminant la taille des populations d’éléphants.

Le deuxième axe porte sur la réduction du commerce illégal - en surveillant les tendances du commerce illégal des produits d'éléphant, en menant des enquêtes pour mettre à jour des données sur les marchés domestiques d'ivoire et en soutenant le programme conjoint du WWF et de TRAFFIC sur la lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages.

Le troisième axe se concentre sur l’atténuation des conflits hommes-éléphants - en formant les gestionnaires de la faune et de la flore sauvages et les communautés locales à l’utilisation d’outils efficaces et en affinant les méthodes actuelles basées sur ce qui marche le mieux dans des situations spécifiques.

Enfin, le quatrième axe a pour objectif de renforcer les capacités dans les pays de l’aire de répartition - en aidant des gouvernements des États de l’aire de répartition à produire des stratégies nationales et sous régionales de conservation des éléphants, en renforçant les capacités pour examiner, recenser et contrôler les populations d'éléphants et en menant des actions de plaidoyer auprès des pays de l’aire de répartition pour le renforcement et la mise en œuvre de la législation visant à protéger les éléphants.

Villages soutenus par le WWF

Le WWF a aidé plus de 35 villages, répartis dans quatre pays (Kenya, Mozambique, Tanzanie, Zambie), à mettre en place des mesures concrètes destinées à protéger leurs cultures et leurs propriétés des éléphants. Il s’agit notamment de repousser les éléphants en dispersant du piment ou du tabac près des cultures, d’installer des ruches comme barrières, d’avoir recours à des éléphants domestiqués pour conduire leurs homologues sauvages loin des champs ou encore d’utiliser des vuvuzelas. Nous avons également créé des points d’eau alternatifs destinés à la faune sauvage afin qu’elle n’utilise plus les sources d’approvisionnement destinées aux hommes.

Nos projets actifs

Le WWF s’engage activement depuis de nombreuses années pour la conservation des éléphants et mène des projets de terrain afin de lutter efficacement contre les pressions qui pèsent sur cette espèce en danger.

Défense d’éléphants braconnés interceptées par des patrouilleurs anti-braconnage au Gabon

Lutter contre la criminalité liée aux espèces sauvages

En 2014, nous lançons avec TRAFFIC une initiative conjointe de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages : la Wildlife Crime Initiative (WCI). L'objectif : réduire durablement le braconnage et le commerce illégal, à un point où les activités illégales ne menaceront plus les espèces sauvages.

Ivoire braconné prêt à être brûlé par les éco-gardes au Gabon

Endiguer le braconnage en Afrique

Nous soutenons le projet Africa-TWIX qui cherche à promouvoir le partage de l’information et la coopération entre les différents organismes de contrôle en Afrique, pour y réduire le braconnage et le commerce illégal des espèces végétales et animales sauvages.

deux bébés éléphants qui se tiennent par la trompe

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Éléphant d'Afrique (Loxodanta Africana)

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Salarié WWF avec un local d'une communauté de la rivière Tigre, affluent de l'Amazone, Loreto, Pérou

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