Une avancée majeure pour la protection de la vie sauvage en Antarctique
La 35ème commission de protection des ressources marines de l'Antarctique qui se déroule actuellement à Hobart (CCAMLR) est parvenue à un accord pour protéger la mer de Ross.
Cet accord est d'une importance cruciale, non seulement pour protéger l'abondante biodiversité, mais également pour contribuer à développer la résilience de l'océan face au changement climatique.
« La mer de Ross est considérée comme étant une des rares zones sauvages sur Terre restées intactes », explique Chris Johnson, Chargé des Sciences Marines au WWF-Australie. « C'est le refuge d'un tiers de la population mondiale des pingouins d'Adélie, d’un quart de tous les manchots empereurs, d’un tiers de tous les pétrels d'Antarctique et de plus de la moitié de tous les phoques du Weddell Pacifique-Sud » ajoute Isabelle Autissier, présidente du WWF France.
« L'accord qui a été trouvé aujourd'hui est un moment décisif pour l'avenir et la protection de l'Antarctique et de l'océan Austral ». Plus de 1,5 million de km2 ont été délimités au statut de protection - une zone qui comprend la taille de la France, de l'Allemagne et de l'Espagne réunis - dont 70% qui représenteront des réserves marines entièrement protégées.
« Il s’agit ainsi d’une excellente nouvelle, mais cet accord sur la mer de Ross prendra fin dans 35 ans. Selon l'Union Mondiale de la Conservation (IUCN), les zones marines sous protection doivent être permanentes. Inquiet sur ce point de limtation dans le temps de ce statut de protection, le WWF poursuivra ses actions afin d’obtenir, à terme, que la mer de Ross devienne une zone marine protégée permanente», affirme Chris Johnson.
« Nous sommes toutefois optimistes car, après des années d’impasse lors des réunions annuelles de la CCAMLR, cette décision va donner un nouvel élan au sein de la Commission qui nous permettra, nous l’espérons, d’atteindre un statut de protection permanent pour la mer de Ross au cours des prochaines années et d’obtenir par ailleurs un statut d’Aire Marine Protégée en Antarctique Est et dans le mer de Weddell », conclut Isabelle Autissier, présidente du WWF France.