Cabillaud
Le cabillaud : victime de son succès
Le moratoire sur la pêche de la morue de Terre Neuve, dans l'Est du Canada, n'a pas été renouvelé depuis plus de 15 ans. L’effondrement du stock de morue dans la région est un rappel des conséquences de la surexploitation des océans.
Très appréciée par le consommateur, la morue est une valeur sûre. Ce poisson populaire combine en effet de nombreux atouts : une saveur douce, une chair blanche et dense qui se décolle facilement, une faible teneur en matières grasses…
Les Européens en sont donc très friands. Le cabillaud est valorisable sous toutes les formes : en filet, séché et/ou salé... De manière générale, le cabillaud est nommé morue lorsqu’il est séché et salé. Au Royaume-Uni, ce gadidé est l'un des poissons les plus couramment utilisés pour l’incontournable fish and chips. La morue est également bien connue pour figurer dans une multitude de recettes au Portugal et en Espagne. De son foie, qui subit alors de nombreuses opérations, est par ailleurs extrait l'huile de foie de morue, un supplément nutritionnel. La pêcherie de morue au Canada a connu un grand succès dès les années 1950. Avec l’arrivée de nouveaux engins de pêche plus performants et de navires provenant de plusieurs pays, l’exploitation s’est accentuée.
Un poisson surpêché
Les morues sont actuellement en risque de surpêche au Royaume-Uni, au Canada et dans la plupart des autres pays de l'Atlantique. Les techniques de pêche ayant gagné en efficacité, les populations ont diminué.
Surpêche
L'Europe occidentale représente 70 à 80% du marché mondial de la morue, le Royaume-Uni étant le premier importateur et le plus grand consommateur d'Europe.
Flottes européennes : Norvège, Islande, Russie (représentant à eux trois 77% des captures totales), îles Féroé, Danemark, Espagne, Royaume-Uni, Allemagne, Pologne, Suède, France, Portugal, Lettonie, Lituanie, Belgique, Pays-Bas, Estonie, Irlande, Finlande, îles Anglo-Normandes.
Toutes les pêcheries ne sont pas toutes gérées durablement. En Atlantique Nord-Est, certains stocks se reconstituent. En Europe, la plupart des stocks sont surexploités. Malheureusement, la poursuite de la pêche illégale, non réglementée et non déclarée (INN), anéantit toute possibilité pour les stocks de se rétablir. L'utilisation d'outils de pêche non sélectifs, qui entraînent des captures accessoires de morues, contribue également au problème.
Il vaut mieux privilégier les cabillauds certifiés MSC.
Que fait le WWF pour la morue ?
Le WWF et l’industrie de la pêche partagent un intérêt commun : celui de la conservation des différentes espèces de morues. Le WWF travaille avec les gouvernements et l'industrie de la pêche pour s'assurer que les autres stocks de morues des océans Atlantique et Pacifique ne s’effondrent pas comme leurs congénères de Terre Neuve.
Nous travaillons avec les gouvernements, les organisations régionales de gestion des pêches (ORGP), l'industrie des produits de la mer et les institutions financières, dans un triple objectif :
- établir une bonne gestion de l’exploitation des océans;
- créer en ce sens des incitations durables sur le marché (avec, par exemple, un système de certification MSC);
- s’assurer que l'argent soit investi dans la préservation des moyens de subsistance et permettre le rétablissement de la pêche à long terme.
Nos projets actifs
Le WWF s’engage activement depuis de nombreuses années pour la conservation du cabillaud et mène des projets de terrain afin de lutter efficacement contre les pressions qui pèsent sur cette espèce en danger.
Agissez avec le WWF
Chacun d’entre nous peut se mobiliser et agir au côté du WWF pour faire face au plus grand défi de notre siècle. La sauvegarde des espèces et des espaces menacés ne se fera pas sans votre aide. Ensemble nous sommes la solution !