Un pacarana (Dinomys branickii) dans la réserve de Chico Mendes (Brésil)

Images inédites d’espèces rares en Amazonie

Troisième plus gros rongeur du monde, le pacarana (Dinomys Branickii) est une espèce méconnue. Pour la première fois, toute une famille de ce curieux mammifère a été filmée dans la réserve de Chico Mendes, au coeur de l’Amazonie Brésilienne.

Observer pour mieux protéger

« La présence des pacaranas, dont la vidéo atteste, montre qu’il est possible d’utiliser les ressources forestières de la réserve sans nuire aux espèces endémiques », explique Felipe Spina Avino, biologiste au sein du WWF-Brésil.

Depuis fin 2017, initié par le WWF Brésil et divers partenaires dans l’Etat amazonien d'Acre, un programme de surveillance sans précédent a permis d’observer la faune endémique de la zone protégée. La réserve, créée en 1990, englobe neuf districts municipaux et s'étend sur plus de 950 hectares. 10 000 personnes y vivent.

Les communautés locales sont autorisées à récolter du bois ainsi que des produits forestiers non ligneux, comme les noix du Brésil. Le pacarana est une espèce rare. Son ancêtre le plus célèbre, le Josephoartigasia Monesi, est un animal préhistorique pesant plus d'une tonne. Il est considéré comme le plus grand rongeur découvert à ce jour.

Un piège photographique accroché sur un arbre dans la réserve de Chico Mendes (Brésil)
Installation d'un piège photographique dans la réserve de Chico Mendes (Brésil)

La technologie au service de la vie sauvage

L’objectif ? Surveiller la faune locale pour mieux la protéger contre la déforestation.

Rare au Brésil, le pacarana est plus répandu en Bolivie, au Pérou ou encore en Colombie. Mais partout, la chasse et la destruction de son habitat menacent sa survie. Fin 2017, plusieurs caméras-pièges ont été installées dans la réserve de Chico Mendes.

En décembre 2017, 8 caméras-piège sont réparties dans la réserve. Bilan de l’opération : plus de 116 enregistrements avec des images inédites de tatous, de cerfs, de capucins bruns, d’ocelots, d’opossums etc… En tout, 20 espèces ont été filmées !

Fort de ce succès, 12 autres caméras vont être installées au cours de l’année. Pour Jardel Freitas, l’un des ingénieurs forestiers de la réserve, ces installations sont très bénéfiques. “Ces pièges-caméras renforcent nos connaissances sur la faune locale et leur habitat. Nous sommes désormais en mesure d'effectuer des coupes en minimisant l’impact sur les espèces.”

Coucher de soleil sur la forêt amazonienne, Guyane

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