Déployer les projets de restauration écologique en mer Méditerranée
La restauration écologique, pourvoyeuse de dynamiques socio-économiques écologiques pour les territoires
La restauration écologique procède avant tout d’une prise de conscience générale, d’une ambition politique pour inverser la perte de biodiversité, à l’instar des politiques énergétiques en lien avec les changements climatiques qui ne cessent de mobiliser la société. C’est là une occasion unique de reconnaître l’Océan comme un bien commun à gérer avec des investissements à moyen et long terme qui visent aussi bien des gains écologiques que des retombées socio-économiques.
Pour une restauration écologique ambitieuse
Le nombre d’opérations de restauration écologique en Méditerranée qui peuvent être répliquées et développées à l’échelle de la façade Méditerranéenne.
Il s’agit de proposer une stratégie à l’échelle de la façade pour accompagner l’ensemble des porteurs de projets afin de stimuler et financer l’émergence de nouvelles initiatives cohérentes et pertinentes. Dans cette perspective, le WWF France formule différentes propositions d'opérations de restauration à mettre en œuvre d’ici 2030 :
- encourager les bonnes pratiques en vue d’atteindre des objectifs ambitieux d’ici 2030 ;
- définir des objectifs chiffrés et faire un suivi des opérations de restauration écologique en mer ;
- mettre en place de nouveaux dispositifs pour optimiser et financer les projets de restauration écologique ;
- renforcer la sensibilisation et la formation des acteurs publics de cette restauration écologique
Une dénomination qui mérite plus d'attention : la restauration naturelle
Lorsque les pressions sont supprimées, les écosystèmes marins peuvent la plupart du temps se rétablir par eux même, c’est ce qu’on l’appelle la restauration passive. Néanmoins cette terminologie peut prêter à confusion en laissant entendre qu’elle consiste simplement à ne rien faire et elle peut sembler moins efficace que la restauration dite active qui se fait notamment par transplantation ou ré-implantation d’espèces. Dans la réalité, les effets de la restauration naturelle ou passive sont tout aussi importants que ceux de la restauration active, et plus encore car elle agit à plus large échelle. La restauration naturelle est souvent perçue, à tort, comme moins intéressante du point de vue de l’efficacité et de la rapidité que la restauration active. Pourtant, permettre la réelle élimination de la source d'une pression limitant la capacité d’un écosystème à se rétablir par lui-même est un défi ! ...
