Projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes

Après des dizaines d’années de discussions, le gouvernement a fait preuve de cohérence en annonçant, le 17 janvier 2018 l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Le WWF France se réjouit de cette décision et espère qu’elle marquera à la fois la fin des projets du passé et le début d’une nouvelle ère.

Un milieu irremplaçable

Détruire le site aurait constitué une perte majeure pour les générations futures !

La construction de l’aéroport aurait entrainé la destruction d’un site naturel remarquable. En effet, le projet se portait sur un site de 1700 hectares de bocages et de zones humides - dont 900 hectares de terres agricoles - des milieux très riches mais hélas de plus en plus rares.
L’opinion selon laquelle les zones humides ne sont autres que de la « place perdue » demeure répandue. Ignorant les services rendus par ces milieux indispensables, l’Homme les condamne peu à peu au profit de l’agriculture intensive, de l’industrie ou de l’urbanisation.

Et pourtant... Tantôt décrites comme les « reins du paysage », pour les fonctions qu’elles  remplissent dans le cycle de l’eau, et tantôt comme des « réservoirs biologiques », en raison de la diversité des espèces qu’elles abritent, les zones humides sont parmi les écosystèmes les plus productifs de la Terre.
Comme toutes les zones humides, le site de Notre-Dame-des-Landes joue un rôle fondamental  pour les ressources en eau, la régulation du climat et la biodiversité. Telle une éponge, il absorbe l’eau de pluie et réduit ainsi les risques d’inondations. L’assécher conduirait à une imperméabilisation des sols et aggraverait ces risques. 

Pour aller plus loin

Au-delà des enjeux environnementaux, le transfert de l’aéroport comportait plus d’inconvénients que d’avantages sur le plan économique et de l’aménagement du territoire : le ministère de l’environnement avait jugé le projet d’aéroport « surdimensionné » et conclu que « les différents scénarios étudiés se résument en un choix entre une modernisation de Nantes Atlantique et un aéroport sur le site de Notre-Dame-des-Landes redimensionné à une seule piste, au lieu des deux prévues ». Pourtant la consultation portait sur le projet à deux pistes. Or qui dit projet surdimensionné, dit gaspillage d’argent public.

Lors du référendum du 26 juin 2016 le WWF France avait appelé à voter NON!

Le 26 juin 2016, les habitants de Loire-Atlantique étaient appelés à se prononcer sur le projet de transfert de l'aéroport de Nantes Atlantique à Notre-Dame-des-Landes, projet qui menacait un site naturel remarquable et, avec lui, tous les services écologiques qu’il nous rend ainsi que 900 hectares de terres agricoles.

A la question capitale : "Voulez-vous le transfert de l'aéroport de Nantes Atlantique à Notre-Dame-des-Landes ?", nous les invitions à répondre non !

La position du WWF

Dans sa position rendue publique le 18 mars 2013, le WWF avait exhorté les pouvoirs publics à réaliser des études complémentaires afin de quantifier réellement les impacts du projet sur les écosystèmes et sur les activités humaines.

Des bénévoles du WWF France participe au Die In organisé pour la sortie des résultats du rapport IPBES 3019, Paris, France.

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