COP26 : après les déclarations politiques, place aux négociations ministérielles
Lutte contre la déforestation, fin des subventions aux énergies fossiles, protection de la biodiversité : la première semaine de la COP26 a été chargée d’annonces politiques de haut-niveau. Ces annonces pourraient s’avérer structurantes pour contenir le réchauffement climatique à 1,5°C, à condition qu’elles trouvent une place dans les décisions finales que les Etats réunis à Glasgow doivent encore négocier la semaine prochaine. Pour ce faire, le WWF France appelle la ministre de la transition écologique Barbara Pompili à concrétiser ces avancées en engageant ses homologues autour de ces priorités vers la conclusion d’un deal à la COP26.
Après avoir ouvert la voie au rattrapage du retard climatique, la COP26 doit maintenant faire aboutir les négociations
Plusieurs engagements ont été pris à la tribune de la COP26. De nouveaux pays ont confirmé viser la neutralité carbone, d’autres ont annoncé fermer progressivement leurs centrales à charbon, une vingtaine de gouvernements ont choisi de renoncer à financer les énergies fossiles dès 2022 à l’international, une dizaine de banques de développement ont décidé de financer la biodiversité et plus d’une centaine d’Etats ont affirmé vouloir mettre un terme à la déforestation d’ici 2030 en s’appuyant sur de nouvelles annonces de financements.
Ces “belles promesses” pourraient être structurantes, à condition que les pays signataires fassent tout leur possible, lors de cette deuxième semaine, pour concrétiser leurs annonces dans les décisions et dans les règles d’application de l’Accord de Paris à cette COP26.
Dans les négociations ministérielles qui s’ouvrent, la France doit contribuer au rattrapage
A la tribune des Nations Unies et dans les négociations du G20, le président de la République relevait l’incohérence à financer les énergies fossiles à l’étranger. Devant la société civile réunie au Congrès de la nature à Marseille, le président rappelait le besoin de synchroniser les combats pour le climat et pour la biodiversité. A l’ouverture de la COP, il appelait enfin la COP26 à crédibiliser son engagement à limiter le réchauffement à 1,5°C. Ces orientations doivent maintenant s’incarner dans les positions de la France pour la dernière semaine de négociations et guider le programme d’action de la ministre.
Le WWF attend que les Etats confirment dans leurs conclusions de Glasgow une décision propre à une révision rapide de l’ambition des engagements des pays, un lien entre la protection de la nature et le respect des objectifs de l’Accord de Paris, une référence à la fin des subventions fossiles ainsi qu’un aboutissement de règles sur les marchés carbones efficaces vis-à-vis de la déforestation.
