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06. février 2014 — Communiqué de presse

Destruction par la France d'un stock d'ivoire illicite : Réaction du WWF

Le WWF félicite le gouvernement qui, par cette destruction publique d’un stock d’ivoire saisi en France, rappelle son engagement pris en matière de lutte contre le commerce illégal d’espèces sauvages.

M. François Hollande, Président de la République française, a convié les Chefs d’Etat africains à Paris les 6 et 7 décembre 2013 pour « une rencontre [...] dédiée à la paix, la sécurité et [...] la lutte contre le terrorisme ».

Finalement inscrite à l’agenda de ce Sommet de l’Elysée pour la Paix et la Sécurité en Afrique - grâce la tenue de la table ronde « Lutte contre le braconnage d’éléphants et contre le trafic d’ivoire et d’autres espèces menacées » le 5 décembre, la question du braconnage et du trafic illégal d’espèces sauvages menacées a fait l’objet d’une réelle prise en compte de la part du Président de la République. Par ailleurs, M. Philippe Martin, Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie a même évoqué une « déclaration de guerre aux braconniers ».

Par ailleurs, c’est à l’occasion de cette table ronde que le Président de la République avait annoncé la destruction des stocks d’ivoire illicites.

Deux mois jour pour jour après l’annonce de son plan national d’action en clôture du Sommet de l’Elysée, la France est aujourd’hui le 1er pays européen à détruire publiquement un stock d’ivoire illicite.

Au-delà de la symbolique particulière de l’événement, le WWF France salue l’élaboration en cours d’un protocole destiné à renforcer le suivi de l’ivoire, et d’une procédure collégiale et transparente de décision d’affectation de l’ivoire confisqué. Une fois les procédures judiciaires ou contentieux terminés, l’ivoire saisi (et non conservé à des fins scientifiques et pédagogiques) devrait être détruit.

De part son expertise de près de 40 ans en faveur de la protection de la faune sauvage grâce à son programme TRAFFIC, le WWF encourage le gouvernement français à développer un système national de gestion des stocks d’ivoire saisis.

Par ces engagements, notre pays s’inscrit dans le mouvement international de lutte contre le braconnage et le trafic illicite d’espèces sauvages menacées, et amplifie ainsi la prise de conscience mondiale.

Pourtant, ceci n’est qu’un point d’étape dans la lutte contre le braconnage industriel des éléphants d’Afrique.

Si le WWF a accueilli favorablement le vote de la résolution 2136 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, le 30 janvier dernier, ciblant directement le trafic illicite de la faune sauvage, il n’en reste pas moins que la Conférence de Londres des 12 et 13 février prochains est l’occasion de poursuivre cette démarche, en plaçant pour socle de sa résolution finale les 10 points du plan d’action de la déclaration de Marrakech, afin d’éradiquer un trafic toujours plus juteux, qui détruit notre patrimoine mondial et déstabilise tout un continent.

D’autre part, pour lutter contre le braconnage et le commerce illégal des espèces sauvages dans le cadre de l’ONU, le WWF soutient la proposition de nommer un représentant ou un envoyé spécial auprès du Secrétaire général des Nations Unies.