Devoir de vigilance : Le WWF dénonce un vote du Parlement européen qui affaiblit gravement la responsabilité des entreprises face au climat
Au moment où la COP de Belém bat son plein pour rappeler l’urgence de la transition écologique, le vote du Parlement européen sur la directive « omnibus » envoie un signal désastreux. En adoptant une version affaiblie du texte sur le devoir de vigilance (CS3D) et le reporting extra-financier (CSRD), les eurodéputés réduisent le nombre d’entreprises concernées et vident de leur substance les obligations liées aux plans de transition climatique.
« Ce vote laisse penser que l’économie n’a aucune responsabilité dans le dérèglement climatique », déplore Jean Burkard, directeur du plaidoyer au WWF France. « Si les plans de transition deviennent une simple option, les entreprises les plus polluantes s’en affranchiront, au détriment de celles qui agissent déjà et de la planète dans son ensemble. »
Le WWF France appelle le Conseil de l’Union européenne à corriger cette trajectoire lors des négociations à venir. L’Union européenne joue ici sa crédibilité environnementale : elle ne peut se permettre de renoncer à l’exigence de responsabilité qu’elle a elle-même contribué à instaurer.