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20. novembre 2014 — Communiqué de presse

Épargnez les derniers bouquetins du Bargy !

-52% de biodiversité dans le monde… mais bientôt -100% de bouquetins dans le Bargy !

Le Conseil National de Protection de la Nature (CNPN) s’apprête à rendre son avis sur la demande d’abattage de la totalité des bouquetins du Bargy. A cette occasion, le WWF tient à rappeler que l’extermination de cette espèce emblématique sur l’ensemble du massif ne permettra pas d’éradiquer le foyer de brucellose mais risque au contraire de l’étendre, favorisant ainsi la contagion de la maladie.

En avril 2012, deux personnes tombent malades après avoir consommé du fromage frais produit dans une ferme laitière. Une enquête met alors en évidence que les bouquetins ont transmis la bactérie aux bovins. Craignant que cette maladie contamine le cheptel bovin et rende le reblochon fabriqué avec le lait des vaches impropre à la consommation,  251 bouquetins de plus de 5 ans sont abattus, sur ordre de l’Etat, à l’automne 2013. Mais alors que cette opération a eu pour effet de disséminer la maladie, le préfet persiste et réclame aujourd’hui l’éradication de la totalité des bouquetins du Bargy.



L’abattage systématique, une fausse bonne idée



S’il prend très au sérieux la brucellose et les conditions de sa propagation, le WWF ne souhaite pas que cela se fasse au prix d’un sacrifice gratuit tel que l’éradication des animaux sains du Bargy. C’est pourquoi, le WWF demande d'attendre les résultats du prochain rapport de l'ANSES (Agence de Sécurité Sanitaire), prenant en compte la nouvelle situation après le premier abattage de l'automne dernier avant de lancer toute opération de mise à mort dans la population de bouquetins.



Préserver l’équilibre naturel de nos montagnes



Le WWF réclame une réévaluation de la gestion de cette maladie et plaide pour un abattage sélectif, préservant les bouquetins sains. Le WWF préconise également le recours à un vaccin – il en existe un pour les moutons et les chèvres, mais ses effets sur le bouquetin sont inconnus. Une solution similaire a été appliquée à d'autres espèces animales, notamment renards et sangliers et a relativement bien fonctionné. Pourquoi ne pas l’expérimenter sur les bouquetins ?



 « Nous nous opposons farouchement à cette extermination aveugle des populations de bouquetins et entendons démontrer qu’il existe d’autres alternatives pour écarter la menace de la brucellose » a déclaré Philippe Germa, Directeur Général du WWF France. Et de rappeler : « Ce n’est pas en éradiquant les chiens et les renards que nous avons vaincu la rage mais grâce à la vaccination ! »



Twitter : #SOSBouquetinsBargy