Lancement d’une mobilisation internationale pour stopper l’extinction des requins et des raies
Alors que le déclin de la biodiversité de nos océans continue de susciter l'inquiétude, des progrès majeurs ont été accomplis aujourd'hui lors de l'UNOC en vue de protéger les raies et requins, espèces océaniques essentielles.
"C'est un bon symbole que la coalition internationale commence à Nice, dans la Baie des Anges, nommée d'après le requin ange. L'espèce y a disparu, mais le nom est resté. Nous devons désormais veiller à ce que les requins et les raies ne subissent pas le même sort, pour le bien des océans et pour la planète"
Agnès Pannier-Runacher, ministre française de la transition écologique, a lancé, à l’initiative du WWF France, une coalition mondiale pour enrayer l'extinction des requins et des raies, appelant les pays du monde entier à se mobiliser et à soutenir cette initiative.
Les requins et les raies font partie des espèces les plus gravement touchées par la perte de biodiversité qui s'accélère dans les océans. Plus de 35 % d'entre elles sont aujourd'hui menacées d'extinction, en grande partie à cause de la surpêche. Des actions de haut niveau sont nécessaires dès maintenant : protéger les habitats et les espèces critiques, réglementer la pêche et le commerce, et garantir la coopération régionale et internationale (plus d'informations ici).
Lors de l'événement de lancement, organisé par la Commission de la sauvegarde des espèces de l'UICN, le WWF et TRAFFIC qui a eu lieu ce 11 juin 2025 à Nice, neuf pays et plus d'une soixantaine d'organisations partenaires ont signé la déclaration d'adhésion à la coalition. Outre la France, chef de file de cette coalition, les autres signataires sont l'Australie, l'Équateur, les Maldives, Malte, le Panama, la République du Congo, l'Espagne et le Royaume-Uni et d'autres devraient les rejoindre dans les semaines à venir.
Requin à pointes noires (Carcharhinus melanopterus)
“Les raies et les requins font partie des espèces marines les plus menacées car ils ont été insuffisamment protégés jusqu'à présent. Je suis déterminée à prendre ma part pour que cette situation s'inverse, c'est ce que je fais avec le moratoire que nous allons prendre sur le débarquement du requin peau bleue en Méditerranée ou la demande de classement des centrophoridae en annexe II de la convention CITES, et que ces grands prédateurs retrouvent toute leur place dans les écosystèmes marins. L'appel que nous lançons aujourd'hui a pour objectif de fédérer les forces au niveau mondial pour mieux protéger ces animaux majestueux de manière cohérente et concertée entre les Etats qui rejoindront cette initiative aux côtés de la France. L’humanité a abimé de nombreux écosystèmes marins et perturbé les équilibres : il en va de notre responsabilité de faire tout notre possible pour restaurer ce qui peut l'être”
