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03. octobre 2016 — Communiqué de presse

Le WWF salue les décisions de la CITES concernant l’éléphant d’Afrique

Les pays Parties à la CITES, réunis à Johannesbourg  pour la 17e Conférence des Parties depuis le 24 septembre, viennent tout juste de rejeter les propositions de la Namibie et du Zimbabwe visant à vendre leur ivoire à l’étranger ainsi que la proposition visant à classer en Annexe 1 les populations d’éléphants du Botswana, de Namibie, d’Afrique du Sud et du Zimbabwe.

Feu du stock de défenses d'éléphants et d'ivoire braconnée illégalement, Libreville, Gabon,

« Ces décisions ferment la porte à toute possibilité de rouvrir le commerce international d’ivoire, donnant au monde l’opportunité de faire front contre son commerce illégal.

La population des éléphants d'Afrique connaît un rapide déclin sur le continent en raison du braconnage pour leur ivoire. Ouvrir le marché de l'ivoire aurait compromis les efforts pour les conserver.

Plutôt que de voter pour la réouverture du commerce, les pays réunis à la 17e Conférence des Parties à la CITES ont fait le bon choix. Ils ont choisi de renforcer l’interdiction, déjà en vigueur, du commerce international de l’ivoire en appelant, dans le même temps, à la fermeture des marchés domestiques de l’ivoire et en renforçant le dispositif des plans d’action nationaux pour l’ivoire.

Ces actions sont fondamentales pour sécuriser le futur des éléphants d’Afrique. Aucune de ces propositions n’aurait permis de mieux préserver cette espèce du braconnage. La proposition consistant à classer en Annexe 1 les populations d’éléphants d’Afrique du Botswana, de Namibie, d’Afrique du Sud et du Zimbabwe aurait au contraire ouvert la porte à un commerce légal de l’ivoire.

La Namibie a affirmé pendant les débats qu’elle n’aurait pas d’autre option que de formuler une réserve si la proposition était acceptée. Cela l’aurait exemptée des régulations de la CITES concernant l’éléphant et lui aurait permis de commercialiser légalement son ivoire sans que la CITES n’ait de droit de regard.  Même si la Namibie peut être fière de la manière dont elle préserve ses espèces sauvages, cette décision aurait été très regrettable.

Maintenant que le débat est clos, les pays du monde entier doivent traduire les annonces faites ici à Johannesbourg en des mesures fortes sur le terrain. »
Ginette Hemley, Cheffe de la délégation du WWF pour la CdP17 de la CITES