Loi Mobilités : un premier pas pour changer la mobilité des Français au quotidien
Alors que les questions liées à la mobilité sont au cœur des débats, le gouvernement a présenté ce matin en en Conseil des ministres le projet de loi d’orientation sur les mobilités (LOM).
Pour approfondir le sujet :
Mobilité durablePour la première fois depuis 1982, la France se dote ainsi d’une nouvelle loi d’orientation sur les mobilités.
Le texte pose de nouvelles bases qui marquent un changement de paradigme pour le déploiement d’alternatives aux véhicules diesel et essence et pour amorcer la fin de notre vulnérabilité au pétrole. Il reste néanmoins encore du chemin à parcourir pour rendre cette transition des mobilités équitable et à la hauteur des enjeux environnementaux.
Pour la première fois depuis 1982, la France se dote ainsi d’une nouvelle loi d’orientation sur les mobilités, désormais nécessaire au regard de l’empreinte croissante de ce secteur (un tiers des émissions de gaz à effet de serre en France) et des alternatives existantes au modèle du tout-voiture. Ce projet de loi vient ouvrir une nouvelle phase de transition à travers des mesures et moyens que le WWF France salue, telles que la couverture du territoire par des Autorités Organisatrices de la Mobilité (AOM) - qui oeuvreront à développer ces alternatives -, la mise en place des Zones à faibles émissions (ZFE), la création d’un forfait mobilité durable, l’ouverture des données digitales pour créer des offres multimodales, etc.
Plus de 30 ans depuis la précédente loi d’orientation sur les mobilités, cette nouvelle loi marque un changement de paradigme essentiel pour amorcer la transition des mobilités dans tout le territoire et la sortie de notre dépendance au pétrole.
Face aux défis sociaux et environnementaux de la mobilité aujourd’hui, le WWF France appelle le gouvernement et les parlementaires à muscler la loi, allouant de moyens plus conséquents aux mobilités alternatives et en y inscrivant les objectifs de son plan climat.
Le WWF France regrette en revanche que les caps de la neutralité carbone et de sortie des véhicules thermiques fossiles, que la France s’est fixée dans son Plan Climat, ne soient pas pleinement assumés et que le projet de loi repose à ce stade sur la bonne foi de l’ensemble des acteurs de la mobilité (usagers, entreprises, collectivités, etc.) pour mettre en oeuvre les outils proposés par la loi.
Le WWF France appelle le gouvernement et les parlementaires, en vue du débat à venir, à renforcer ce projet de loi en fixant la fin de vente des véhicules fossiles, idéalement à un horizon 2030, en allouant des moyens financiers plus conséquents aux mobilités durables et en accompagnant et impliquant plus fortement l’ensemble des parties prenantes dans la transition des mobilités quotidiennes.