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25. septembre 2013 — Communiqué de presse

Non à la surpêche !

Chaque année, environ 82 millions de tonnes de poisson sont pêchées par de gigantesques bateaux-usines. C'est quatre fois plus qu’il y a 50 ans. De nombreuses espèces sont déjà en voie d’extinction ou menacées de surpêche.

Motivés par des considérations uniquement économiques, un certain nombre de pays s’ingénient, depuis des décennies, à empêcher que soient définis des quotas de pêche basés sur les recommandations scientifiques. 



On réalise la puissance des lobbys dans le secteur de la pêche lorsque l'on fait le décompte de tous les pays – parmi lesquels ceux de l’UE – qui subventionnent massivement leurs flottes de pêche. A l’échelle des océans de notre planète, on dénombre deux fois plus de bateaux que nécessaire pour assurer un développement durable et harmonieux de ce secteur économique. 

Nos poissons préférés mis à rude épreuve

Il est évident qu’une fois surexploités et détruits, ces effectifs seront très difficiles à reconstituer. 

Les conséquences de la surpêche sont dramatiques : 85% des effectifs exploités à des fins commerciales de par le monde sont déjà surpêchés ou risquent de l’être à très court terme.



De nombreuses espèces très importantes pour le marché du poisson sont notamment touchées, comme le flétan de l’Atlantique, la limande, le cabillaud, la baudroie, la sole commune ou le turbot. Et de grands prédateurs, comme le thon rouge et différentes espèces de requins et de raies, sont même en voie d’extinction. 



Au cours des dernières décennies, la pêche en eau profonde s’est très fortement développée. Pour les espèces qui présentent une maturité sexuelle tardive ou un faible taux de reproduction, comme la baudroie, le sébaste ou l’empereur, cela a des conséquences dramatiques. 



Ces espèces vivent souvent à de grandes profondeurs et ont besoin d’une trentaine d’années pour atteindre leur maturité sexuelle. Si des quantités importantes de jeunes poissons sont capturés, c’est toute une population qui est menacée d’extinction à court terme.



Par ailleurs, on déplore un manque de données sur les stocks de nombreuses espèces fragiles, des données pourtant indispensables à la mise en place d’une gestion durable de la pêche.