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08. juillet 2016 — Communiqué de presse

Rapport de la FAO : la surpêche menace les océans et la sécurité alimentaire

La surpêche augmente de manière alarmante : 31,4% des stocks de poissons dans le monde sont surexploités, 58,1% des stocks pleinement exploités et seulement 10,5% sous-exploités. C’est ce que révèle le rapport publié hier par l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

« La lutte contre la surpêche n’a pas encore porté ses fruits.  Les pressions exercées par l'industrie de la pêche sur les océans constituent une menace pour la sécurité alimentaire des populations des pays en développement et également pour la santé des océans. Pour parvenir à une politique de pêche équitable et durable, un changement radical de la réglementation est nécessaire.» Isabelle Autissier, présidente du WWF France

Bien que les stocks de thons soient surexploités depuis des années, c’est la première fois que les prises mondiales augmentent à ce point pour atteindre 7,7 millions de tonnes par an, soit une augmentation de 15% en seulement quatre ans.  

« Les chiffres références de la FAO témoignent plus que jamais de l’urgence d’agir pour préserver à la fois une ressource alimentaire indispensable à plus de 3 milliards de personnes mais également des emplois et toute une économie. Des mesures doivent être prises sans attendre pour permettre une gestion durable des ressources, sur des stocks stratégiques comme le thon tropical notamment, afin d’inverser la tendance et assurer leur renouvellement. »
Joséphine Labat, chargé de projet pêche durable au WWF France

Le WWF s’inquiète également de la redistribution de ces ressources naturelles : sur 49 pays considérés comme « dépendant de la pêche », 46 sont des pays en voie de développement.

De plus, si l’on constate un effondrement croissant des stocks de poissons au niveau mondial, il concerne en particulier ces pays avec des populations qui dépendent de la pêche pour se nourrir et créer des revenus.
Dans ce cadre, les pays du Nord portent une responsabilité particulière puisque 60% du poisson commercialisé dans le monde provient des pays en développement.