Une tortue verte (Chelonia mydas) nage dans la grand barrière de corail (Australie)
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16. mars 2018

Sauvetage in extremis d’une tortue marine braconnée !

La semaine dernière, une tortue verte prise dans les filets maillants de braconniers a été sauvée par les skippers du WWF dans la région Melaky, sur la côte ouest de Madagascar.

Un patrimoine naturel en détresse

Une activité bien trop lucrative...  

La criminalité liée aux espèces sauvages est considérée comme la 4ème activité illégale la plus lucrative après le trafic de drogues, de produits de contrefaçon et de personnes.

Madagascar est l'un des plus grands États insulaires au monde où s’épanouissent une faune et une flore uniques depuis des millénaires. L’île concentre 294 espèces d’oiseaux et 247 espèces d’amphibiens.

De par leur caractère endémique, les espèces sauvages malgaches sont très prisées sur les marchés étrangers. Les tortues marines ne sont pas épargnées. La chasse illégale des tortues de mer de la Grande île atteint même un niveau extrême.

Deux facteurs expliquent la recrudescence de leur exploitation : l’augmentation de la demande en viande et en huile de tortue de mer sur les marchés locaux et de l’Asie du Sud-Est et l’appât du gain pour les villageois. Pourtant, toutes les tortues marines sont inscrites à l’Annexe I de la Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction (CITES) et tout commerce international de leurs parties ou produits est illégal !!!

Sauver les doyennes de nos océans

Notre objectif : protéger et restaurer l’habitat des tortues marines, endiguer la chasse et le braconnage et lutter contre les captures accidentelles.

Présent à Madagascar depuis 1963, le WWF s’efforce de préserver l’exceptionnelle biodiversité du pays tout en gérant le capital naturel de manière durable au profit de l’environnement mais aussi des communautés locales qui en dépendent pour leur survie.

Nous travaillons notamment au développement de moyens alternatifs de subsistance pour que les revenus des habitants ne dépendent plus des produits dérivés des tortues. Le WWF et TRAFFIC (réseau international de surveillance du commerce des espèces) réalisent des études pour évaluer le commerce local et international des produits dérivés des tortues marines afin d’effectuer des recommandations précises à l’intention des gouvernements pour améliorer la réglementation de ce commerce.

Le WWF œuvre dans le monde entier pour que des zones marines protégées soient créées et pour aider à la protection des plages de ponte, des territoires d’alimentation et des voies de migration des tortues marines.

À la rescousse d’une tortue braconnée

La tortue verte est une espèce cible de la conservation du WWF à Madagascar.

Dérivant dangereusement dans le chenal de mangroves près du port de Maintirano, une tortue marine a été libérée par les skippers du WWF qui s’apprêtaient à partir en mission pour Morondava. Accompagnés par des représentants des directions régionales de l’environnement et de la pêche, Dicodré et Mozavelo ont libéré la tortue de ses filets et l’ont relâché près de l’aire marine protégée et site Ramsar de l’archipel des îles Barren.

Protéger la tortue verte n’est pas un travail pour Dicodré, mais un devoir citoyen. Cela fait deux ans qu’il est skipper au WWF. Conscient que la répression n’est pas l’unique solution, il s’efforce de sensibiliser les pêcheurs sur les risques et conséquences du braconnage, fléau de leur île, selon ses propres mots.

Avec des partenaires comme Blue Ventures, le Consortium des Jeunes Vonona ou SAF FJKM, le WWF œuvre dans la région Melaky pour la gestion durable et la conservation des îles Barren, où les tortues pondent leurs œufs, et des mangroves de la Manambolo.

Jeunes tortues luth (Dermochelys coriacea) se précipitant vers la mer (Guyane)

Ensemble, agissons

Le WWF œuvre à la conservation des espèces menacées sur tous les continents. Aidez-nous à poursuivre nos actions au plus près du terrain.
Votre don est notre force.