En quête d'idées cadeaux

Des produits respecteux de l'environnement dont l'achat finance les actions de WWF

Je découvre la boutique
Une fougère flotte dans le courant d'une rivière, Whanarua Bay, Nouvelle-Zélande
Retour
23. mars 2017

Un fleuve néo-zélandais se dote d’une personnalité juridique

Le Parlement a accordé au Whanganui le statut d’entité vivante. Désormais, les droits et les intérêts du cours d’eau pourront être défendus devant la justice.

Fleuves en péril

Au quotidien, les fleuves et leurs affluents nous rendent de multiples services.

Ils nous approvisionnent en eau douce, bien-sûr, mais ils irriguent aussi nos terres agricoles, nous fournissent en énergie (17% de la production mondiale est hydroélectrique, autant que le gaz et le nucléaire) et facilitent nos déplacements ainsi que celui de nos marchandises. Sans oublier les services moins visibles mais tout aussi précieux comme l'épuration de l'eau ou l’accueil d’une part importante de la biodiversité.

Pourtant, au cours de ces 40 dernières années, plus de la moitié des cours d’eau, zones humides et autres plans d’eau naturels ont été détruits.

En cause, les aménagements de l’homme tels que les barrages, canalisations et autres digues qui perturbent le régime des eaux au point que les crues, les inondations, les sécheresses et la disparition d’espèces se multiplient.

A terme, la population mondiale croissant, les besoins vont augmenter tandis que les quantités utilisables continueront de baisser.

Si nous n’agissons pas, d’ici à 2025, les deux tiers de l’humanité seront confrontés à plusieurs pénuries d’eau, en particulier dans les pays pauvres et les conflits liés à l’appropriation de l’eau seront appelés à se durcir.

Préserver l’eau douce

Aujourd’hui, si la Loire demeure le dernier fleuve sauvage d’Europe c’est en partie grâce au WWF qui a soutenu le réseau « Loire vivante » pendant plus de 25 ans en faveur d’un mode d’action reposant sur des principes de désobéissance civile.

Face à la canalisation des fleuves, à « l’assainissement » des zones humides, au bétonnage des rives de lacs, aux déversements d’engrais, de pesticides et d’eaux usées, aux accidents industriels et aux prélèvements abusifs pour la production d’électricité et l’irrigation, le WWF se mobilise.

Parce que l’eau constitue une priorité absolue, le WWF combat les projets d’aménagement qui nuisent à l’environnement et la pollution des écosystèmes d’eau douce. Il s’engage pour la revitalisation des cours d’eau et des plans d’eau et lutte pour la sauvegarde des derniers cours d’eau naturels.

Le fleuve Whanganui reconnu comme entité vivante

Le Whanganui, troisième plus long cours d’eau de Nouvelle-Zélande, a désormais les mêmes droits qu’une personne. Ce fleuve, qui coule sur 290 kilomètres dans l’île du Nord, s’est vu accorder une personnalité juridique par le Parlement, soit un statut d’entité vivante, avec tous les droits et devoirs attenants.

Des dizaines de Maoris ont assisté au vote de la loi, mercredi 15 mars. Ils ont chanté pour célébrer l’événement et le fait que des droits aient été reconnus à cette nature qui leur est si chère.

Sculpture sur bois Maori en Nouvelle-Zélande
Moutons qui pâturent sur une colline en Nouvelle-Zélande
Paysage proche du fleuve Whanganui en Nouvelle-Zélande

Ces autochtones de Nouvelle-Zélande se battaient depuis les années 1870 pour obtenir ce texte afin de stopper l’exploitation de leur fleuve ancestral.

Et cette personnification n’est pas qu’un symbole car pour défendre les intérêts du Whanganui, des plaintes pourront même être déposées en son nom. Le fleuve sera alors représenté par deux personnes, un membre de la tribu autochtone Maori et un autre du gouvernement.

La tribu a d’ailleurs reçu 80 millions de dollars néo-zélandais (52,2 millions d’euros) en guise de réparations financières et 30 millions pour améliorer l’état du cours d’eau. Garante du fleuve pour les générations actuelles et futures, elle n’en est pas la propriétaire mais le gardien.

Le WWF salue cette décision qui est une première mondiale !