Orénoque

Orénoque : paradis faunique et floristique

S’écoulant en Colombie et au Venezuela jusqu'à l'océan Atlantique, l'Orénoque est l'un des fleuves les plus longs d'Amérique du Sud. Son bassin et ses forêts inondées abritent une vie végétale et animale riche mais les menaces apparaissent à l'horizon, pour ce système fluvial considéré comme l’un des plus intacts au monde.

L’Orénoque est, pour les Colombiens, une région sauvage et mythique, d’une importance historique considérable étant donné le rôle qu’elle a joué au moment de l’indépendance. Elle a néanmoins su conserver une grande part de mystère.

La région occupe 18 % de la Colombie et se compose de plaines s’étendant à l’infini, traversées par des cours d’eau puissants qui alimentent le majestueux Orénoque, l’un des plus longs fleuves de l’Amérique du Sud avec près de 2 150 km. Le bassin de l’Orénoque est composé de trois grands écosystèmes : les sources d’eau dans les Andes et les tepuys du plateau des Guyanes, les morichales (marécages) et les rivières des plaines et enfin le delta, où les eaux de l’Orénoque se mélangent avec celles de la mer des Caraïbes.

L’Orénoque héberge plus de 1 300 espèces d’oiseaux, 658 de poissons, 318 de mammifères, 266 d’amphibiens et 290 de reptiles comme le caïman de l’Orénoque, une espèce menacée. Plus de 1,3 million de personnes vivent dans cette région, riche en pétrole et en bétail et vitale pour un approvisionnement durable en eau de la Colombie.

Localisation

Situé en Amérique du Sud, l’Orénoque traverse le Venezuela et la Colombie

Superficie

1 039 362 km² (bassin)

25 000 km² (delta)

Climat

Tropical en majorité et équatorial dans la région méridionale

Espèces présentes

Jaguar, tapir, tatou, requin-baleine, caïman, anaconda, piranha, fourmilier, colibri, toucan

Une région menacée et non protégée

L’Orénoque souffre de la surexploitation de ses ressources naturelles et du développement des activités humaines industrielles (pétrole, huile de palme, canne à sucre), agricoles (bétail, pêche), minières (diamants, or, coltan). La protection de la biodiversité de la région est insuffisante et met en péril le maintien des écosystèmes de l’Orénoque.

Exploitation des ressources naturelles

Les savanes naturelles sont bouleversées par les industries du pétrole, de l’huile de palme, de la canne à sucre. Les richesses du bassin attirent également une population itinérante nombreuse, ce qui a des conséquences sur le plan environnemental.

Surpêche

Les pratiques de pêche excessive commencent à faire diminuer certaines populations de poissons d’ornement et de poissons de consommation. Cette diminution bouleverse l’ensemble de la chaîne alimentaire et impacte les loutres et les dauphins.

Exploitation minière illégale

Plusieurs mines d’or, de diamants et de coltan existent dans les forêts des bassins fluviaux des rivières Inírida, Ventuarí et Caura. Dans l’ensemble, ces mines sont illégales et à l’origine de la déforestation, de la production de sédiments et de la pollution de l’eau par le mercure.

Absence de protection des forêts

Le taux de déforestation de l’Orénoque est le deuxième plus important de Colombie. La perte des forêts et la disparition des zones humides impactent négativement la ressource en eau. Pourtant, sur les 19 lieux présentant une haute diversité dans la région, quatre seulement sont inclus dans le système national des zones protégées.

Que fait le WWF pour l'Orénoque ?

Le WWF travaille sur le terrain, au Venezuela et en Colombie, avec les communautés locales, pour protéger l'une des rivières les plus importantes de l'Amérique du Sud.

Le WWF est activement impliqué dans la conservation des écosystèmes et des espèces de l’Orénoque. Nous cherchons à maintenir les services écosystémiques de la région par la promotion d’accords transnationaux avec le Venezuela et la Colombie. Le WWF a établi un rapport sur l’état de santé du bassin, un programme pilote d’évaluation environnementale, afin d’inclure les aspects sociaux et environnementaux dans la planification.

Nous essayons de mettre en place une série d’accords avec les populations locales, les territoires indigènes et les autorités chargées de la régulation de la pêche pour faire progresser les pratiques de capture des poissons ornementaux.

Nous établissons également des accords de conservation avec les éleveurs et les propriétaires des plantations de forêts qui s’étendent sur 14 000 hectares. Nous tentons d’obtenir un engagement fort de la part des secteurs de l’huile de palme, des plantations de forêts et du bétail afin de promouvoir la durabilité. Enfin, nous travaillons avec la plus grande production pétrolière du pays en définissant les écosystèmes stratégiques de la région.

Protéger les dauphins d’eau douce

3 188 dauphins roses (Inia geoffrensis) et dauphins gris (Sotalia fluviatilis) ont été recensés dans les bassins de l'Amazone et de l'Orénoque. Leur nombre est constamment menacé par la pollution, le trafic de bateaux, la pêche et les barrages. Le WWF aide les conservationnistes à élaborer des stratégies pour protéger ces espèces d'eau douce et leur habitat.

Agissez avec le WWF

Chacun d’entre nous peut se mobiliser et agir au côté du WWF pour faire face au plus grand défi de notre siècle. La sauvegarde des espèces et des espaces menacés ne se fera pas sans votre aide. Ensemble nous sommes la solution !

Sternes à gros bec (Phaetusa simplex), Parc national El Tuparro (Venezuela)

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Salarié WWF avec un local d'une communauté de la rivière Tigre, affluent de l'Amazone, Loreto, Pérou

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