Cadre de sauvegardes environnementales et sociales du réseau WWF

Les politiques sociales du WWF intègrent des lignes directrices pour assurer le respect des populations autochtones et communautés locales et leur consentement libre, informé et préalable dans le cadre du travail de conservation mené sur le terrain. A partir de juin 2019, le WWF a enrichi ses politiques sociales, d’un Cadre de sauvegardes environnementales et sociales qui doit être appliqué dans tous les paysages d’intervention du WWF.

Le Cadre de sauvegardes environnementales et sociales du WWF occupe une place fondamentale dans l'action que mène le WWF. Adopté par l'ensemble du réseau WWF, il fournit un mécanisme institutionnel sur la gestion des risques environnementaux et sociaux liés au travail du WWF.

L’objectif de ces sauvegardes est d’obtenir de meilleurs résultats en matière de conservation, et d’améliorer le bien-être social des populations autochtones et communautés locales dans les zones où le WWF opère. Conçu pour faire face à un large éventail de risques environnementaux et sociaux, cet outil tient compte des enjeux et besoins spécifiques des différentes régions dans lesquelles nous opérons. Il systématise, entre autres, les pratiques de bonne gouvernance afin d’assurer le respect des droits de l’Homme. 

Il s’agit d’un Cadre adaptatif qui sera revu et mis à jour périodiquement en consultation avec les parties prenantes (qui seront identifiées par le WWF International et en collaboration avec le réseau WWF), associant des experts externes et des organisations de la société civile (OSC).
 

Ce que le Cadre de sauvegardes environnementales et sociales prévoit

  • Un outil d'identification et de caractérisation des risques environnementaux et sociaux, y compris ceux liés à la sécurité des communautés, à l'accès aux ressources naturelles et spécifiques aux populations autochtones ; 
  • Des mesures pour faire face aux risques par l'élaboration de plans d'atténuation des risques environnementaux et sociaux pour toutes les activités du projet ;
  • Une équipe dédiée de spécialistes des sauvegardes aux niveaux international et régionaux qui examine et approuve les résultats de l’évaluation des risques et les plans d’atténuation ;
  • La participation de la ou des communauté(s) concernée(s) tout au long de la conception, de la mise en œuvre, du suivi-évaluation du projet ;
  • Un mécanisme de gestion des plaintes à trois niveaux (au niveau des paysages, au niveau national et au niveau du réseau WWF International) pour permettre aux personnes affectées d'exprimer leurs griefs relatifs aux impacts environnementaux ou sociaux des projets WWF et que ceux-ci soient pris en compte de manière systématique et rapide via une procédure automatique de remontée des griefs ;
  • Une équipe médiatrice (Ombudsperson’s office), indépendante de la direction du WWF International et qui rendra directement compte au Conseil d’Administration. Elle aura comme double fonction la veille du respect du Cadre de sauvegardes pour l'ensemble des projets et partenariats du WWF, et la médiation de différends lorsque ceux-ci ne peuvent pas être réglés au niveau local.

Le WWF est conscient que la conservation des écosystèmes et le développement communautaire vont de pair. Les individus sont au cœur de toutes nos actions menées et, grâce à ce Cadre de sauvegardes environnementales et sociales, le WWF poursuit son engagement de développement, de respect des droits de l'Homme et d’amélioration du bien-être social et économique des populations autochtones et communautés locales dans les endroits où il intervient dans le monde entier.

Chacun au WWF, à des niveaux différents, a un rôle à jouer et est redevable dans la mise en œuvre efficace du Cadre de sauvegardes environnementales et sociales.
 

Le WWF prend acte des recommandations de la Commission d’enquête indépendante

En novembre 2020, WWF publie « Embedding Human Rights into Nature Conservation: from Intent to Action », (Intégrer les droits humains à la conservation de la nature : de l’intention à la réalisation) le rapport d’un groupe d’experts indépendant mandaté en 2019 pour examiner le rôle du WWF dans le cadre d’allégations de violations des droits humains par certains écogardes sous l’autorité des gouvernements locaux dans les zones les plus complexes et reculées où intervient l’organisation. Le WWF s’est engagé via un plan de trois ans, à prendre en compte les recommandations du panel. En décembre 2021, le WWF publie un premier rapport qui présente la mise en œuvre, au sein de l’organisation, des différentes recommandations du panel.