Les rhinos de Namibie vous remercient
La collecte lancée par le WWF pour soutenir le plan anti-braconnage du gouvernement namibien dans le parc national d’Etosha a dépassé nos espérances. 500 000 dollars ont été récoltés. Merci à tous !
Des cornes d’or
Aujourd'hui, le rhinocéros noir compte à peine plus de 6 000 individus à l’état sauvage.
Ses cornes, désormais plus prisées que l’or ou la cocaïne, sont sa malédiction…
Autrefois, le rhinocéros noir était très répandu, il occupait la majeure partie du continent africain. Mais la disparition de son habitat naturel et le braconnage ont conduit à un déclin accéléré de sa population qui compterait aujourd’hui à peine plus de 6 000 individus à l’état sauvage. Les rhinocéros sont tués massivement pour leurs cornes, consommées tout simplement comme un symbole de richesse ou vendues au marché noir asiatique car on leur prête des vertus dans la guérison du cancer et comme aphrodisiaque.
« Condamné » : voilà ce qu’on pouvait lire en une du journal britannique The Daily Mirror en 1961 à propos du rhinocéros d’Afrique. Le journal avait prédit sa disparition qu’il attribuait à la stupidité, la cupidité et la négligence des hommes. En 1977, la CITES, Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées, interdit le commerce du rhinocéros.
Entre 1990 et 2007, ce sont seulement 15 rhinocéros par an qui sont tués en moyenne en Afrique du Sud. Mais à partir de 2008, tout s’accélère, le nombre d’animaux braconnés explose pour atteindre le chiffre record de 1 215 en 2014. La demande ne cesse de croître et les braconniers se font de plus en plus inventifs.
Combattre le braconnage
Le WWF est l’une des toutes premières organisations à s’être engagée dans la lutte contre le braconnage des rhinocéros, luttant sur tous les fronts.
Le WWF est l’une des toutes premières organisations à s’être engagée dans la lutte contre le braconnage des rhinocéros, luttant sur tous les fronts. D’abord, combattre le braconnage en s’attaquant à l’ensemble des acteurs de la filière : braconniers évidemment mais aussi intermédiaires, exportateurs, transporteurs et consommateurs.
Le WWF lutte également contre les organisations criminelles, les fausses thérapies basées sur les soi-disant vertus de la corne de rhinocéros, la faiblesse des peines sanctionnant un commerce très lucratif. Le WWF se mobilise notamment pour faire appliquer la loi par le renforcement de la coopération internationale, l’élaboration d’une base de données d’ADN (pour confondre les braconniers), par une meilleure capacité d’action et par un contrôle renforcé aux frontières.
Nous nous efforçons aussi de préserver l’espèce en renforçant la protection de son habitat, en étendant les aires protégées, en surveillant sa population et en transférant les animaux menacés vers de nouveaux habitats, lorsque cela est nécessaire.
Un élan de générosité en faveur des rhinocéros
Le 22 septembre dernier, le WWF a lancé une collecte pour soutenir les efforts de conservation du pays à destination du rhinocéros noirs. La collecte de fonds a permis de récolter la somme de 500 000 $ auprès de plus de 2 400 personnes.
La Namibie abrite la plus grande population de rhinocéros noirs.
Au sein du parc naturel d’Etosha, de nombreux efforts ont été entrepris pour élargir l’aire de répartition de l’animal et accroître ses effectifs à l’échelle nationale. Afin d’améliorer la surveillance des zones devenues “des points chauds” du braconnage, les équipes patrouillant à cheval ont été renforcées, des dispositifs de haute technologie ont été déployés et de manière générale, des ressources supplémentaires ont été allouées. Mais pas question de baisser la garde car, c’est là tout le paradoxe, mieux on protège les rhinocéros, plus on les expose au braconnage, les contrebandiers repérant immédiatement les zones où leur cible est plus abondante.
En février 2023, la Namibie a signalé une augmentation de 93 % du braconnage des rhinocéros, principalement à Etosha.
A l’approche de la Journée mondiale du rhinocéros, le 22 septembre dernier, le WWF a donc lancé une collecte pour soutenir les efforts de conservation du pays à destination de l’animal. L’objectif initial était de parvenir à récolter 250 000 $ pour soutenir un plan anti-braconnage d’urgence dans le parc national d'Etosha.
Les fonds récoltés devaient notamment permettre de financer la formation d'une unité de chiens renifleurs pour traquer les braconniers, la construction de logements pour le Service de protection de la faune et la création d'une unité de patrouille à cheval pour aider les rangers à surveiller les zones reculées du parc.
En quelques semaines, grâce aux généreux donateurs du WWF, nous avons doublé nos objectifs ! Soutenue par l'engagement crucial de 250 000 $ d'un donateur anonyme, la collecte de fonds a permis de récolter 442 000 $ auprès de plus de 2 400 personnes, pour atteindre finalement la somme de 500 000 $ grâce à un ultime donateur anonyme. Du fond du cœur, le WWF vous remercie…
