Panda géant

Le panda géant : tout un symbole !

Trésor national en Chine, le panda a une signification toute particulière pour le WWF. Depuis sa fondation en 1961, il en est le symbole. En tibétain, son nom signifie « chat-ours ». En effet, bien qu’appartenant à la famille des ursidés, ses pupilles sont fendues verticalement, comme celles des félins.

En 1961, le zoo de Londres accueille un nouveau pensionnaire répondant au doux nom de "Chi-Chi" : un panda géant. Gerald Watterson, un artiste passionné d'environnement, lui tire le portrait. Et c'est à partir de ses esquisses que Sir Peter Scott, l’un des fondateurs du WWF, griffonne le premier logo de l’organisation environnementale. Aujourd’hui, le panda reste l'emblème du WWF et il est même devenu un symbole global de lutte contre la disparition des espèces.

Le panda géant est habituellement représenté en train de manger paisiblement du bambou, ce qui ajoute à son image d'innocence. En effet, bien que classé parmi les carnivores, cet animal se nourrit principalement de végétaux. Majoritairement de couleur blanche, avec les oreilles, les pattes et le contour des yeux noirs, son pelage épais le protège du froid des régions de haute altitude où il vit.

Si le panda géant pouvait autrefois être fréquemment observé dans le Sud et l’Est de la Chine, ainsi qu’au Myanmar et dans le Nord du Vietnam, son aire de répartition se réduit aujourd’hui à quelque 20 parcelles de forêts isolées dans les zones montagneuses des provinces de Sichuan, Shaanxi et Gansu (Chine), en raison de l’essor démographique et des activités humaines.

Nom scientifique

Ailuropoda melanoleuca

Répartition / Habitat

Chine (6 massifs dans 3 provinces)

Population

Estimée à 1 864 individus (2013)

Taille

De 1,20 à 1,50 m

Poids

De 75 à 160 kg

Régime alimentaire

Constitué à 99 % de végétaux, quasi uniquement de bambous (jusqu’à 20 kg par jour). Autres végétaux ponctuellement, voire un peu de viande (par exemple des carcasses abandonnées)

Statut

Vulnérable (UICN 2016)
Classé à l’Annexe I de la CITES

Espèce en sursis

Depuis une dizaine d’années, les effectifs du panda géant augmentent très légèrement. Pourtant, il demeure l’une des espèces les plus menacées au monde. Son habitat continue à rétrécir, en raison notamment de l’expansion des zones agricoles et de la mise en œuvre de divers projets d’aménagement qui morcellent chaque jour un peu plus les parcelles de forêts de bambous restantes…

Perte et fragmentation de son habitat

Depuis les années 1950, l’explosion de la démographie humaine génère une déforestation croissante liée au développement des activités minières, à la construction de grands barrages, de routes, de logements et de voies ferrées, à l’accroissement des zones agricoles, à la collecte de plantes médicinales et de bois de chauffage. Résultat : l’aire de répartition du panda se réduit comme peau de chagrin.

De nos jours, seuls 1 864 pandas géants subsistent à l'état sauvage, dans six grands massifs montagneux du centre de la Chine, les monts Qinling dans les provinces du Shaanxi et du Gansu, les monts Minshan dans les provinces du Gansu et du Sichuan et les monts Qionglai, Daxiangling, Xiaoxiangling et Liangshan dans la province du Sichuan.

En raison de la disparition et de la fragmentation de leur habitat, les pandas géants ont de plus en plus de difficulté à migrer, processus naturel indispensable, notamment pour trouver un partenaire pour la reproduction et ainsi favoriser les échanges génétiques, mais aussi pour le jeune qui cherche à établir son propre territoire après la séparation avec sa mère, ou encore pour la recherche de sources de nourritures alternatives dans le cas d’épisodes de dépérissement massif des forêts de bambou arrivées à maturité, nourriture quasi exclusive du plantigrade chinois.

Les conséquences sont dramatiques : brassage génétique insuffisant entre sous-populations, consanguinité, résistance amoindrie aux maladies, plus faible adaptabilité aux changements environnementaux, famines lors des floraisons en masse des bambous etc.

Récolte, chasse et tourisme

Les forêts montagneuses constituant l’habitat du panda continuent d’être dégradées par les récoltes de bambous, de bois et la cueillette d’herbes médicinales.

Les montagnes de Minshan contiennent à elles seules plus de 5 000 espèces de plantes. 75% d’entre elles sont utilisées pour la médecine traditionnelle chinoise. La cueillette de ces herbes médicinales est une source de revenus pour un certain nombre de familles, ce qui ajoute une pression supplémentaire sur ces forêts fragiles.

De même, l’aménagement d’infrastructures pour répondre aux besoins d’un tourisme de masse en développement perturbe de manière significative le panda et son habitat.

Quant au braconnage de l’espèce, il demeure une réalité même si la chasse de l’animal pour sa fourrure a diminué en raison de lois strictes et de la prise de conscience du statut d’espèce protégée du panda.

Enfin, bien qu’il soit rare pour les braconniers de tuer un panda de manière intentionnelle, certains sont blessés ou tués accidentellement par des pièges destinés à d’autres animaux, comme les cerfs et les ours noirs.

Changement climatique

Le panda géant risque de pâtir du changement climatique. En effet, la répartition géographique des forêts de bambous va évoluer, or elles constituent à la fois sa nourriture de base et son habitat naturel.

Première raison à cela : le bambou possède un cycle de reproduction particulier comparé à d’autres végétaux. Il ne fleurit et ne se reproduit que tous les 15 à 120 ans (suivant les espèces) et ne s’adapte donc que très lentement aux évolutions du climat.
Par ailleurs, des chercheurs ont mis en évidence le fait que plusieurs espèces de bambous allaient disparaître sous les effets du changement climatique tandis que d’autres allaient potentiellement coloniser des milieux aux conditions climatiques plus propices. Ce déclin annoncé ainsi que cette nouvelle répartition géographique risquent d’affecter la disponibilité de la nourriture. Le panda géant aura ainsi plus de difficultés à trouver de quoi s’alimenter.

Les répercussions du changement climatique seront variables selon les endroits : le déclin des forêts de bambous pourrait être drastique sur les monts Qinling, Qionglai et Daxiangling tandis que dans le Nord-ouest des Monts Min et des Monts Liang, les forêts de bambous pourraient, au contraire, se développer.

Que fait le WWF pour le panda géant ?

Le WWF travaille en étroite collaboration avec le gouvernement chinois dans les Monts Qinling et Min, qui constituent des zones clés pour la survie du panda. Bonne nouvelle, les projets de sauvegarde mis en place dans ces deux régions commencent à porter leurs fruits.

Le WWF travaille à la conservation des pandas géants depuis 1980 et fut le premier organisme international de conservation à aller travailler en Chine, sur invitation du gouvernement chinois. Nos premiers efforts ont été d’effectuer la toute première étude de terrain sur l’écologie et le comportement du panda à l’état sauvage. À l’heure actuelle, notre travail se concentre dans les montagnes du Minshan dans les provinces du Sichuan et du Gansu, ainsi que dans les montagnes du Qinling dans la province du Shaanxi.

Dans ces régions, les actions déployées consistent à agrandir les réserves naturelles, créer des corridors verts pour relier les populations isolées, patrouiller pour lutter contre le braconnage et les coupes illégales, renforcer la capacité des autorités locales à gérer les réserves naturelles ou encore soutenir les efforts de recherche et de surveillance.

Victoire pour le panda, la surface de son habitat naturel est en augmentation, grâce à la création de nouvelles réserves et de nouveaux couloirs entre celles-ci. Certaines menaces à la survie du panda, comme le braconnage et l’exploitation forestière illégale, ont été fortement amoindries. Quant aux divers projets de développement communautaire visant à permettre une coexistence pacifique et durable entre les pandas et les hommes, ils ont affiché des résultats très prometteurs.

Augmentation de la population de pandas géants

Dans les années 1980, ils ne restaient plus que 1 114 pandas à l’état sauvage en Chine. Dans les années 2000, ils étaient 1 600 environ. Aujourd’hui, ils sont 1 864 dans le monde grâce aux efforts de conservation déployés sur son aire de répartition ! Toutefois, il reste encore beaucoup à faire pour mettre définitivement le panda à l’abri de toute menace car sa population reste faible.

 

Bonne nouvelle du réseau

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Vue aérienne d'un lac en forme de coeur au Brésil.

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