Lutter contre le dérèglement climatique

La lutte contre le dérèglement climatique est l’un des défis majeurs du XXIe siècle, tant elle appelle à des transformations profondes des sociétés, des territoires et de l’économie mondiale. Le WWF y participe activement en prenant part aux négociations internationales sur le climat, en encourageant la décarbonation de l’économie et en soutenant l’adaptation aux changements climatiques.

La science unanime

L’humanité approche le franchissement d’une hausse de la température moyenne mondiale de 1,1°C depuis la période préindustrielle. L’écart se resserre avec la ligne rouge de 1,5°C.

L’action du WWF pour lutter contre le dérèglement climatique est guidée par la science et s’appuie sur les travaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Ses rapports d’évaluation constituent la revue la plus avancée, robuste et exhaustive de l’ensemble des conclusions et publications scientifiques dans ce domaine. Le GIEC dresse ainsi l’état de la science du climat, analyse les vulnérabilités et les perspectives d’adaptation potentielle face aux impacts du dérèglement climatique et évalue les options permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre. 

Depuis des millénaires, le climat mondial s’est réchauffé en raison de l’augmentation de la concentration en CO2 dans l’atmosphère depuis 1750. Les activités humaines en sont la cause principale, un fait établi depuis la seconde moitié du XXe siècle. Les conséquences de ce réchauffement sont bien visibles sur Terre, avec une hausse mesurée à environ 1,1°C de plus par rapport à la période pré-industrielle, une modification des régimes de précipitations, une multiplication des phénomènes extrêmes, une hausse du niveau moyen des mers et océans ainsi que leur acidification. 

Dans son 6e rapport d’évaluation paru en 2021, le GIEC annonce que la limite de 1,5°c de réchauffement fixée par l’accord de Paris pourrait être atteinte d’ici 2025. Pour la première fois, les experts affirment également un lien évident entre changement climatique, fréquence et intensité des phénomènes extrêmes observés dans différentes parties du globe (incendies dévastateurs, vagues de chaleur, inondations etc.).

Vers la sobriété énergétique

Des concentrations record des gaz à effet de serre ont été mesurées dans l’atmosphère depuis plus de 800 000 ans, avec la plus forte hausse observée cette dernière décennie. Les activités humaines en sont les principales responsables, avec les deux tiers des émissions provenant de notre modèle énergétique. Le GIEC constate que 80% de la hausse constatée depuis 1970 est liée à la combustion des énergies fossiles.

Pour lutter contre le dérèglement climatique et réduire nos émissions, nous devons transformer les modèles énergétiques et les secteurs économiques qui en dépendent : industrie, bâtiments et transports. Cette transformation est possible grâce aux progrès et aux innovations technologiques, à la baisse de leurs coûts et aux changements des pratiques et comportements que promeut le WWF.

Le WWF s’engage pour un avenir 100% énergies renouvelables libéré des énergies fossiles et basé sur la sobriété énergétique et donc une réduction de nos niveaux de consommation. Pour arriver à tenir la limitation de 1,5°C, deux tiers des réserves d’hydrocarbures doivent être laissées dans les sols. En parallèle, les énergies renouvelables doivent être déployées à grande échelle tout en limitant au maximum leur empreinte, car aucune énergie n’est parfaitement propre. Cette transformation doit aussi s’accompagner de la lutte contre la déforestation, qui compte pour près d’un cinquième des émissions rejetées par nos activités, et de la préservation des écosystèmes.

Principales sources de gaz à effet de serre dans le monde en 2010

Production de chaleur et électricité25%
Industrie21%
Transport14%
Autres40%

Agir concrètement face à l’urgence climatique

C’est le nombre d’entreprises qui ont entamé une démarche vers la décarbonation de leurs activités via l’initiative Science-Based Targets.

L’Accord de Paris conclu en décembre 2015, lors de la COP21, constitue le nouveau cadre universel pour répondre à l’urgence climatique.

Le WWF se mobilise à travers son réseau pour que des engagements à la hauteur de l’urgence soient pris et appliqués. Par cet accord, les pays doivent parvenir à contenir la hausse de la température mondiale nettement en-dessous de 2°C, voire poursuivre la limitation de 1,5°C. L’accord appelle notamment à construire un monde sans émissions nettes au cours de la moitié du siècle, à soutenir les efforts des pays en développement pour s’adapter et réduire leurs émissions à hauteur de 100 milliards de dollars par an à partir de 2020, ou encore à aligner les flux financiers avec un avenir bas carbone et résilient. Néanmoins, les promesses affichées issues des 191 contributions déterminées nationalement par les pays sont encore insuffisantes, nous plaçant sur une trajectoire d’augmentation de 16% des émissions d’ici 2030 (et de +2,7°C d’ici 2100), alors que le GIEC préconise leur réduction de 45% à cette échéance. Plus d’excuses ! Le WWF déploie ainsi son réseau et son influence afin de réhausser le niveau d’ambitions et convaincre les Etats d’adopter des trajectoires en cohérence avec les objectifs de l’Accord de Paris.

Mobiliser les Etats ne suffit pas, les émissions étant principalement le fruit de notre modèle économique et de sa dépendance aux combustibles fossiles. Il faut donc entraîner les entreprises sur le chemin de la décarbonation. Dans cette optique, le WWF a lancé en 2015, avec trois autres partenaires (le Global Compact, le World Resources Institute et le Carbon Disclosure Project) la Science-Based Targets Initiative (SBTI). Une initiative qui encourage, sur la base du volontariat, les acteurs privés à définir comment réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, en prenant en compte les spécificités de chaque secteur et en se fondant sur des données scientifiques, pour limiter la température mondiale en dessous de 2°C. Ces entreprises sont accompagnées par des spécialistes pour définir leur trajectoire de décarbonation. La SBTi se charge ensuite de valider ou rejeter ces plans d’action. Depuis son lancement, plus de 2000 entreprises ont entamé une démarche vers leur décarbonation via l’initiative. Près de 1000 d’entre elles, ont ajusté leur trajectoire à l’objectif 1,5°C ou se sont engagées à le faire dans un délai de deux ans. Nous nous mobilisons pour que l’initiative devienne un standard international contraignant pour les grands acteurs des marchés.

Le WWF soutient également le déploiement de solutions locales pour atténuer les changements climatiques et apprendre à s’y adapter. Nous nous mobilisons pour amener les énergies renouvelables jusque dans des territoires isolés. Un moyen de pallier l’absence de raccordement au réseau d’électricité de certains villages et y limiter le recours aux générateurs thermiques. A Madagascar par exemple, nous soutenons la formation de femmes ingénieures en énergie solaire. En parallèle, nous promouvons les “solutions fondées sur la nature” (SFN) pour concilier adaptation aux changements climatiques et conservation de la biodiversité. A Madagascar toujours, nous nous mobilisons avec les populations locales pour restaurer les mangroves, une barrière naturelle contre l’érosion côtière et la montée des eaux. En milieu urbain, nous encourageons, par exemple, le recours à la végétalisation des murs et des immeubles pour faire baisser la température en été sans recours à la climatisation.

Nos projets actifs

Le WWF œuvre au niveau mondial et régional, via des projets concrets, pour une transition écologique qui vise à transformer notre production et consommation d’énergie vers des modèles renouvelables et efficaces.

Un signe d'orientation vers un point d'eau dans le désert en Tunisie

Maroc et Tunisie : vers l’adaptation au changement climatique avec les ONG locales

Au Maroc et en Tunisie, nous travaillons avec les ONG locales pour construire des politiques d'adaptation au changement climatique.

WWF Madagascar / Tony Rakoto

Un Barefoot College pour Madagascar

Pays de plus de 24 millions d’habitants, Madagascar fait aujourd’hui face à l’un des plus grands défis de son histoire : l’électrification de son territoire. Seule une minorité de ménages, notamment présents dans les régions dynamique du pays, ont un accès à l’électricité. Le WWF en partenariat avec le Barefoot College agit activement pour remédier à cette situation.

Site de restauration Benjavilo de la mangrove de Madagascar

Préserver les mangroves du Manambolo

Situées sur le littoral Ouest de l’île de Madagascar, les mangroves de la région du Manambolo sont d’une importance cruciale pour les populations locales. Elles n’en sont pas moins menacées : leur surexploitation et le changement climatique les détériorent de manière considérable.

Des citoyens marchent pour le climat à Bordeaux
Panneaux solaires

Ensemble, agissons

Pour mieux répondre à l'urgence écologique, le WWF France met tout en oeuvre pour contenir le dérèglement climatique en dessous de 1,5°C.
Votre don est notre force.