COP28 : le WWF soutiendra le partenariat de la République du Congo en faveur des forêts, pour la biodiversité et le climat

Depuis des années, le WWF œuvre aux côtés de la République du Congo, notamment pour soutenir la préservation de ses forêts. Deuxième forêt tropicale du monde en termes de superficie, le Bassin du Congo joue un rôle crucial dans la stabilité du climat mondial, avec un couvert forestier et des tourbières séquestrant l’équivalent de 10 années d’émissions mondiales de CO2. La forêt abrite également plus de 10 000 espèces de plantes tropicales et d’espèces menacées, dont 30% endémiques, comme les éléphants de forêt, les gorilles de plaine et de montagne, et les okapis.

Face à l’accélération des pressions de déforestation dans cette région, plusieurs bailleurs privés et publics, dont la France, ont annoncé aujourd’hui un partenariat stratégique programmatique et financier (« country package ») de 50 M$ pour soutenir la République du Congo sur deux de ses engagements forts en matière de biodiversité : protéger 30% de son territoire terrestre et marin et en priorité les zones les plus riches en matière de carbone et de biodiversité. Couverte aux deux tiers par des forêts, la République du Congo absorbe à elle seule 1,5 % de l'ensemble des émissions annuelles de carbone dans le monde.

Concrètement, ce partenariat doit s’articuler autour de quatre axes : 

• Le renforcement des capacités matérielles, financières et humaines de la recherche scientifique au niveau national en matière de carbone et de biodiversité, notamment par une cartographie des zones d’intérêt écologique, tels que les mangroves et les tourbières.
• L’élaboration d’une stratégie nationale de gestion durable des zones protégées et conservées, assortie d’un modèle de financement durable et du renforcement des capacités des organes de suivi et de gestion de la faune et des aires protégées.
• Le déploiement de programmes substituant le bois énergie provenant des forêts naturelles par celui provenant des plantations forestières et atténuer ainsi la déforestation, avec l’objectif d’essaimer en instaurant une Décennie Africaine et Mondiale de l’Afforestation et du Reboisement ;

L’association étroite des populations autochtones et communautés locales, autant pour les sensibiliser à la sauvegarde de la biodiversité et du climat que pour former une nouvelle génération de scientifiques et chercheurs nationaux sur ces sujets.

Ces engagements recoupent les principaux axes de travail du WWF en République du Congo. Le WWF est par exemple mobilisé sur le développement de l’outil "Forests Foresight" qui permet, grâce à l’intelligence artificielle, de prévoir les risques de déforestation jusqu’à six mois ; mais aussi le renforcement des aires protégées, en lien avec les communautés locales, par exemple dans le parc national de Ntokou Pikounda ; ou encore sur le projet de déploiement de nouveaux instruments financiers à l’instar des PFP (Project Finance for Permanence).

Pour Véronique Andrieux, directrice générale du WWF France: « Le WWF France salue l’engagement du gouvernement français dans la conclusion de ce partenariat avec la République du Congo. Il va nous permettre d’amplifier notre travail sur le terrain, notamment avec les projets que nous conduisons avec le soutien de l’Agence Française de Développement et qui vise à améliorer l’état de santé des écosystèmes tout en assurant le développement des communautés locales et des populations autochtones. Il convient maintenant de considérer ce premier financement de 50 M$ comme une base sur laquelle engager de nouveaux partenaires - notamment du secteur privé- pour démultiplier les efforts en faveur des solutions basées sur la nature. »

Martin Kabaluapa, directeur régional pour le Bassin du Congo, déclare : ''La République du Congo a accueilli avec succès le Sommet des Trois Bassins en octobre de cette année, au cours duquel les chefs d'État et de gouvernement ont adopté la Déclaration du Sommet des Trois Bassins. La Déclaration a rappelé l'obligation pour les pays développés de respecter leurs engagements de mobiliser 200 milliards de dollars par an pour la conservation de la biodiversité d'ici 2030, comme indiqué dans le Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal. Ce partenariat donne à la République du Congo les moyens de respecter ses engagements tels que reflétés dans la Déclaration"