WWF France alerte sur la persistance de l’orpaillage illégal en Guyane à la veille de la COP30
À quelques jours de la COP30, où la lutte contre la déforestation figurera parmi les sujets centraux des négociations internationales, le WWF France en Guyane publie une étude inédite sur l’un des principaux moteurs de déforestation du plateau des Guyanes : l’orpaillage illégal.
Pour approfondir le sujet :
GuyaneRéalisée en 2024, cette étude de terrain a été coordonnée par une anthropologue basée au Suriname et un chercheur géographe au Brésil. Sept membres de l’équipe se sont rendu le long des fleuves Oyapock et Maroni, aux frontières de la Guyane, pour échanger directement avec les personnes impliquées dans l’exploitation illégale de l’or. L’objectif : mieux comprendre leur profil, leurs revenus, leurs trajectoires et les circuits d’exfiltration de l’or illégalement extrait.
Au total, 134 personnes ont été interrogées, dont 13,4 % de femmes, pour un âge moyen de 39 ans. 97 % des personnes rencontrées sont originaires du Brésil, principalement d’États parmi les plus pauvres du pays, cherchant à échapper à la précarité.
Des tendances contrastées : une activité stable mais une production en recul
Vers une coopération trinationale renforcée
Pour le WWF France, la lutte contre la déforestation et le changement climatique passe aussi par la lutte contre la pauvreté et la transformation des modèles économiques.
En Guyane, l’orpaillage illégal continue d’engendrer des impacts sociaux et environnementaux considérables : contamination mercurielle, destruction des cours d’eau, perte de biodiversité et insécurité dans les zones forestières.
« Les efforts conjoints de la France et du Brésil semblent produire des effets tangibles, mais le défi demeure immense » souligne Laurent Kelle, Responsable du WWF en Guyane « Une coopération trinationale entre la France, le Brésil et le Suriname est désormais essentielle pour enrayer durablement l’orpaillage illégal sur le plateau des Guyanes ».