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05. janvier 2024

L’horizon s’éclaircit pour le lémurien blanc de Madagascar

Grâce aux efforts conjugués du WWF, de l’UICN et des populations locales, les propithèques soyeux se portent mieux. Dans l’aire protégée de COMATSA, au nord de l’île, ils sont un petit peu plus nombreux qu’en 2020…

L’un des primates les plus menacés

Peuplant les forêts de haute altitude du Nord de Madagascar, la population du propithèque soyeux ne compte plus que 250 individus adultes environ...

Le Propithèque soyeux doit son nom à l’exceptionnelle douceur de son pelage blanc. Ce lémurien aux airs de peluche fait hélas partie de la liste des 100 espèces les plus menacées au monde établie par l'UICN en 2012.

Peuplant les forêts de haute altitude du Nord de Madagascar, la population de ce primate ne compte plus que 250 individus adultes environ.

La majorité restante se concentre dans le Parc National de Marojejy et dans la Réserve Spéciale Anjanaharibe-Sud (ASSR) au nord-est de l'île. Mais quelque 10% ont élu domicile dans le corridor de Comatsa, qui lie ces deux aires protégées, une zone au sein de laquelle, les lémuriens sont malheureusement plus menacés par les activités humaines.

La destruction massive de leur habitat, liée notamment à la coupe massive de bois de rose, et la chasse pèsent sur leurs effectifs. Cette dernière, auparavant sporadique, s’est intensifiée. Et surtout, avec les crises politiques répétées, des armes ont été introduites sur l’île, encourageant les activités de contrebande et de braconnage sur l’espèce. Le propithèque soyeux encourt un risque majeur d’extinction. 

Propithèque soyeux - Madagascar

Redonner un avenir au lémurien blanc de Madagascar

Nous apportons notre soutien aux patrouilles de surveillance anti-braconnage et aux actions de reboisement afin de restaurer l’habitat du primate.

L’UICN et le WWF ont décidé de s’allier avec les communautés vivant autour de l’aire protégée de COMATSA, pour sauver le Propithèque soyeux.

Dans le cadre de cette initiative, nous apportons notre soutien aux patrouilles de surveillance anti-braconnage et aux actions de reboisement afin de restaurer l’habitat du primate.

Nous menons également des missions de suivi sur le terrain, en nous appuyant notamment sur un dispositif de caméras de surveillance. Ces caméras-pièges, en capturant des images des lémuriens, mais aussi des autres espèces composant leur écosystème, nous permettent d’en apprendre davantage sur les propithèques et ainsi de mieux les protéger.

Le 3 mars, est la Journée mondiale de la vie sauvage. Depuis quelques années, nous profitons de cette date symbolique pour sensibiliser le public à la nécessité de protéger notre faune exceptionnelle, les lémuriens en tête

Propithèque soyeux - Madagascar
Propithèque soyeux sur un arbre
Propithèques soyeux - Parc Madagascar

Des signes encourageants

60 lémuriens blancs ont été recensés dans sept des treize sites sous surveillance !

Depuis sa création, en 2015, des suivis écologiques et scientifiques sont régulièrement menés dans l’aire protégée du COMATSA, afin, notamment de recenser les propithèques soyeux. Les toutes dernières recherches, dirigées par les scientifiques du centre universitaire régional de la Sava (CURSA), viennent de livrer leurs premiers résultats. Et ils sont prometteurs!

Le primate a été inventorié dans sept des treize sites sous surveillance situés le long du corridor forestier du COMATSA, à savoir : les forêts d’Andrakengy (15 individus), Andranomilolo II (5 individus), Betaholana (9 individus), Ambodihasina (5 individus), Ambodivohitra Kobahina (2 individus), Antolongo (15 individus) et Ambodivoara (9 individus).

Au total, 60 individus ont été recensés, dont 13 juvéniles et 47 adultes. Et sur ces 60 individus, les femelles représentent une plus grande proportion, avec 33 individus contre 27 mâles. Une très bonne nouvelle pour les chances de reproductivité potentielles de l’espèce.

Si l’on compare ces chiffres avec ceux de l’étude précédente datant de 2020, on constate une légère augmentation des effectifs, principalement dans les forêts Betaholana et Ambodivoara où les pressions anthropiques ont diminué. Ce travail de suivi, rigoureux et échelonné sur de nombreuses années, en permettant un recensement précis des animaux restants, vise à mieux définir notre périmètre d’intervention et de protection pour dissuader toute activité de chasse.

 

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