Retour
02. décembre 2022

L’horizon s’éclaircit pour pour les requins et les raies

Les portes de la CITES CoP19 se referment sur une décision historique : 60 espèces de requins et 37 espèces de raies ont été inscrites à l’annexe II. Leur commerce sera désormais régulé.

Tour à tour craint et vénéré

des requins pélagiques sont actuellement en danger d’extinction.

Avec sa mâchoire puissante aux dents acérées, le requin fait peur et fascine tout à la fois, nourrissant le fantasme d’un mangeur d’homme, prédateur cruel, assoiffé de sang. Pourtant, menacé par une pêche excessive, ce mal-aimé risque aujourd’hui de disparaître.

Le commerce de ses ailerons – ingrédient de la soupe du même nom vendu à prix d’or - ne cesse de se développer. Quand un squale est capturé, on lui coupe les ailetons et on le rejette, amputé, à la mer. Cette pratique, largement répandue, est appelée “shark finning''.

Selon la liste rouge mondiale des espèces menacées dressée par l’Union internationale pour la conservation de la nature, environ 60% des requins pélagiques sont actuellement en danger d’extinction. Un bien mauvais présage pour les océans car la disparition de ces prédateurs-clés, qui trônent tout en haut de la chaîne alimentaire, aurait de lourdes conséquences pour les écosystèmes marins. Les raies ne sont pas mieux lotties. Les quatre familles de Chondrichtyens les plus menacées sont les poissons-scies, les grandes raies-guitares, les diables de mer et les raies aigles pélagiques, avec 100% des espèces répertoriées comme menacées.

L’horizon s’éclaircit pour pour les requins et les raies

Réguler la pêche et le commerce

Le WWF et TRAFFIC ont lancé “Sharks : Restoring the Balance” (Requins : restaurer l’équilibre), une initiative destinée à réduire les pratiques illégales, non durables et non réglementées des pêcheries qui capturent des requins et des raies.
Via le réseau TRAFFIC, nous cherchons à obtenir l’interdiction de certains types de filets de pêche et œuvrons pour la régulation du commerce des ailerons de requin.

Nous menons également des projets spécifiques pour sensibiliser le public à la cause des requins, améliorer la gestion des zones marines protégées et développer l’écotourisme qui contribue à la survie de ces supers prédateurs dans leur environnement naturel.
Enfin, nous participons activement, depuis sa création, à toutes les sessions de la Conférence des Parties, pour faire entendre notre voix et appeler les États à faire preuve du courage politique nécessaire pour mettre fin au braconnage des espèces sauvages en dépit des intérêts financiers.

L’horizon s’éclaircit pour pour les requins et les raies
L’horizon s’éclaircit pour pour les requins et les raies
L’horizon s’éclaircit pour pour les requins et les raies

Une décision salutaire

des espèces de requins et de raies font l’objet de cette “protection” de la CITES aujourd'hui.

Du 14 au 25 novembre dernier, la 19ème conférence CITES s’est tenue à  Panama City. L’occasion pour les 184 pays signataires de cette convention internationale, d’étudier, comme tous les 3 ans, le statut de conservation des espèces sauvages et de définir les règles qui encadreront, pour les prochaines années, leur commerce dans le monde entier. Car le rôle de la CITES est avant tout de préserver la nature en veillant à ce que le commerce international des plantes et des animaux sauvages soit légal, durable et traçable.

Cette rencontre, pour laquelle le WWF s’est évidemment fortement mobilisé, s’est achevée sur un certain nombre de victoires, en particulier pour les requins et les raies. 54 espèces de requins requiem, six espèces de requins marteaux et 37 espèces de guitares de mer ont été inscrites à l'Annexe II de la CITES. Concrètement, cela signifie que si leurs stocks sont en danger, ces espèces ne peuvent plus être commercialisées. Désormais, leur exportation sera proscrite depuis chacun des 184 États Parties, à moins d’avoir été formellement autorisée, permis et certificats à l’appui, par le pays en question. À l'ouverture de la conférence, 20% seulement des espèces de requins et de raies faisaient l’objet de cette “protection” contre 90% aujourd’hui ! C’est une avancée indéniable. Toutefois, des limites strictes de pêche doivent être mises en place pour une conservation efficace des ressources halieutiques. D’autant que si ces mesures s’appliquent dans le cadre des échanges internationaux, elles n’empêchent pas le commerce local…

 

Tous les "Effet Panda"

Couple de requin-marteau halicorne (Sphyrna lewini), Galapagos

Ensemble, agissons

Le WWF œuvre à la conservation des espèces menacées sur tous les continents. Aidez-nous à poursuivre nos actions au plus près du terrain.
Votre don est notre force.