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05. mai 2023

Trêve salutaire pour le corail du Bélize

Dans la mer des Caraïbes, les récifs coralliens reprennent des couleurs grâce à la gestion rigoureuse d’une réserve marine florissante. Pour le plus grand bonheur des touristes, des populations riveraines mais aussi de la faune environnante…

Un petit paradis sur terre

Avec le Honduras, le Bélize partage la deuxième plus grande barrière de corail au monde, qui s’étend sur plus de 1000 km.

Bordé par la mer des Caraïbes, le Bélize est un petit pays de la côte est de l’Amérique centrale, niché entre le Mexique et le Guatemala. Il partage avec le Honduras, la deuxième plus grande barrière de corail au monde, qui s’étend sur plus de 1000 km, de l'extrémité nord de la péninsule du Yucatán jusqu'aux îles de la baie du Honduras.

Joyau de biodiversité, l’écosystème marin du Bélize abrite plus de 65 espèces de coraux et plus de 500 espèces de poissons. Plusieurs espèces de dauphins, dont le grand dauphin, le dauphin tacheté pantropical et le steno, peuvent être observées dans ses eaux côtières. C’est pourquoi la destination est si prisée par les amateurs de plongée. 

Pourtant, malgré son inscription au patrimoine mondial de l’Unesco en 1996, le site est extrêmement menacé par le tourisme et la pollution. Les constructions sur la côte ont eu raison d’une surface de forêt de mangroves correspondant à la superficie de 6500 terrains de football. L’attrait du pétrole constitue une autre menace : en 2002, le Bélize a octroyé des concessions pour le forage en mer. Or, les zones d’extraction pétrolière chevauchent les sites classés, mettant en péril un patrimoine d’exception.

Coraux et poissons dans la réserve marine de Hol Chan à Bélize

Notre victoire

Le WWF s'engage dans la région depuis de nombreuses années en soutenant des actions de conservation.

Vent debout contre l’exploration pétrolière, en 2016, le WWF lance une campagne pour inciter le premier ministre du Belize à protéger le récif. 400 000 personnes signent alors notre pétition. Quelques mois plus tard, le gouvernement instaure un moratoire « ad vitam aeternam » sur l’activité pétrolière.

Engagé dans la région depuis de nombreuses années, le WWF soutient aussi de nombreuses actions visant à surveiller la santé du corail, protéger les tortues marines, restaurer les mangroves, promouvoir la pêche durable, réduire les impacts du tourisme ou encore s’adapter au changement climatique.

Nous travaillons notamment depuis des années avec The Nature Conservancy et d'autres experts maritimes sur le développement d'un « système d'alerte précoce » pour détecter les premiers signes de blanchissement des coraux.

Vue aérienne des mangroves au Belize
Coraux dans les eaux de Laughing Bird Caye, AMP de Bélize
Restauration de la mangrove dans le village de Placencia, Belize

Une aire marine florissante

Grâce à la création de la réserve marine du Bélize, ce sont plus de 3000 m2 de récifs, d'herbiers et de mangroves qui sont mis à l’abri.

Avec ses récifs mesurant plus de 20 mètres de haut, elle a des allures de cathédrale. C’est la plus ancienne réserve marine du Bélize, créée à la fin des années 80, en réponse aux préoccupations grandissantes face à la pêche intensive et aux activités de plongée non régulées. 

Hol Chan - son nom - signifie « petit canal » en maya. Aujourd’hui, la réserve incarne un succès de conservation, témoignant de l’éfficience d’une aire marine, lorsqu’elle est bien gérée. Cette parcelle de mer protégée préserve l’environnement, tout en stimulant l’économie locale et en permettant aux touristes de découvrir des trésors de biodiversité intacte. Ce sont ainsi 3000 m2 de récifs, d'herbiers et de mangroves qui sont mis à l’abri, trois éléments essentiels à la protection de la faune, des communautés côtières et du climat.

En effet, les récifs coralliens et les mangroves protègent le littoral pendant les tempêtes et servent d'habitat essentiel pour de nombreuses espèces, tandis que les herbiers marins, au-delà de constituer un milieu naturel indispensable où des animaux, telles que les lamantins et les tortues de mer, peuvent se nourrir et se reproduire, ils sont capables de stocker une grande quantité de carbone. Un atout considérable face à la crise climatique. Si les visiteurs continuent d’affluer du monde entier pour plonger dans les eaux cristallines de la réserve, ils sont désormais soumis à un ensemble de règles, telles que ne pas toucher ou ne pas se tenir debout sur les coraux. Des patrouilles dédiées veillent au respect de ces interdictions.

De même, les membres du personnel de Hol Chan mènent des activités de sensibilisation auprès des communautés pour les inciter à prendre soin du récif. De leur côté, les organisations de conservation, dont le WWF, mènent des actions de suivi scientifique sur le terrain et des travaux de recherche, fournissant des informations essentielles à la préservation de la faune et de ses habitats au sein de l’aire marine.

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