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05. novembre 2019 — Communiqué de presse

Les Etats-Unis officialisent leur sortie de l'Accord de Paris

L'administration Trump a officialisé hier soir (heure de Paris) la sortie de Etats-Unis de l'Accord de Paris. Donald Trump avait annoncé le 1er juin 2017 le retrait des Etats-Unis de cet accord. Les règles de procédure de la Convention Cadre des Nations unies sur les changements climatiques imposaient d'attendre 3 ans après l'entrée en vigueur de l'Accord de Paris (4 novembre 2016) pour officialiser ce retrait, soit à partir du 4 novembre 2019. Le retrait sera effectif dans un an, au lendemain de l'élection présidentielle américaine qui se tiendra le 3 novembre 2020.

Cette annonce du président des Etats-Unis - qui n’est pas une surprise - fait suite à la renonciation du gouvernement fédéral au leadership mondial sur le climat. Cela compte car cette annonce envoie un mauvais signal aux autres nations : la plus grande économie du monde ne prend pas au sérieux la crise climatique, à un moment où nous devons absolument aller plus loin et plus vite pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre.

Le dernier rapport du GIEC a révélé que l'élévation du niveau de la mer causée par le réchauffement climatique menace à elle seule d'affecter un milliard de personnes d'ici 2050. Et un rapport historique de l'ONU, publié en mai dernier, conclut qu’un million d'espèces sont menacées d'extinction par les conséquences des activités humaines, y compris le dérèglement climatique. Dans ce contexte, sans exagérer, l'approche actuelle du gouvernement fédéral américain à l'égard du changement climatique constitue le principal obstacle à la préservation d'un avenir stable pour la vie sur Terre.

La politique climatique de cette administration est en contradiction à la fois avec les coalitions à l'oeuvre entre Républicains et Démocrates au sein du Congrès et avec une grande majorité d'entreprises, de villes et d'États américains. Bon nombre de ces acteurs, qui représentent plus de la moitié des Américains, se sont engagés à continuer à mettre en œuvre les objectifs de l'Accord de Paris, indépendamment de la politique fédérale. Ces forces, ainsi que les tribus, les groupes religieux, les institutions culturelles et d'autres, nous donnent l'espoir que l'approche de cette administration restera un jour dans les mémoires comme une aberration.