Sobriété heureuse au menu

Les fêtes de Noël se caractérisent malheureusement par une surabondance et un gaspillage alimentaire considérable. A titre indicatif, chaque année, à cette période, c’est environ 76 kilotonnes de nourriture qui sont jetées sans avoir été consommées, soit 3 kg par ménage !

D’autant que sur la table, le soir du réveillon, c’est bien souvent le défilé des plats à forte empreinte carbone: foie gras, dinde ou tout autre plat à base de viande… 

À elle seule, la production agricole est responsable d’environ 20% des émissions de gaz à effet de serre et de 90% de la déforestation dans le monde, via l’élevage intensif, la production de soja, d’huile de palme et l’agriculture vivrière. Les fruits de mer, hélas, ne constituent pas forcément une bonne alternative car leur empreinte écologique est importante, elle aussi.

En France, chaque année, nous consommons en moyenne 34 kg de produits issus de la pêche ou de l'aquaculture, contre 20kg/an en 1960. Pour répondre à cette explosion de la demande, désormais nous prélevons davantage de poissons dans l’océan que celui-ci ne peut nous en offrir car nous ne laissons plus aux stocks halieutiques le temps de se régénérer…

De manière générale, le secret pour réjouir vos papilles en limitant au maximum les dommages collatéraux sur l’environnement est d’appliquer notre maître-mot “moins mais mieux”. Concrètement, commencez par diminuer les quantités.

La peur de manquer est tenace lorsqu’on reçoit des convives, pourtant elle est irrationnelle lorsqu’on la confronte aux chiffres : en France, nous jetons chaque année plus de 30 kg de nourriture consommable par personne, dont 7 kg de produits encore emballés !

Pour éviter le gâchis, ne cuisinez pas plus qu’il n’est nécessaire. Si jamais il y a quand même des restes, gardez les excédents bien au frais pour les consommer plus tard. Ou partagez-les grâce aux applications HOPHOPFOOD, Phenix ou TOO GOOD TO GO qui permettent de lutter à la fois contre le gaspillage alimentaire et la précarité, en mettant en relation ceux qui donnent et ceux qui cherchent.

Ensuite, privilégiez la qualité. Soyez regardants sur l’origine des produits que vous achetez, lisez consciencieusement les étiquettes pour trouver des informations sur le lieu et les techniques de production. 

Optez pour les labels (AB, label rouge, commerce équitable) qui offrent des garanties sur les critères qui vous tiennent à cœur. Privilégiez les cicruits courts, les produits locaux et de saison. Limitez le plus possible les produits ultra-transformés, aussi néfastes pour l’environnement que pour votre santé. Enfin, choisissez des sacs réutilisables lors de vos courses pour réduire la consommation de plastique et n’achetez pas d’eau en bouteille. Pour en savoir plus, consultez notre étude.

Pour votre réveillon, retrouvez ici les recettes durables, Florent Ladeyn, chef étoilé Faciles, savoureuses et aussi bonnes pour notre santé que pour l’environnement !

Le WWF prône une réforme radicale du système alimentaire au profit de la santé humaine et de celle de la planète.

L'objectif ? Garantir une production d'aliments de bonne qualité tout en créant de l'emploi et en préservant l'environnement. Nous encourageons notamment la transition de nos systèmes d'élevage pour produire moins mais mieux : des cheptels réduits, davantage de pâturage, de plein air et de bio, moins d'importation de soja. 

Grâce à ce cycle vertueux, on réduit la pression sur les écosystèmes naturels en Amérique du Sud. Pour y parvenir, nous faisons pression sur les décideurs pour qu’ils mettent en cohérence les politiques publiques alimentaires et agricoles.

A travers notre projet Eat4Change, nous encourageons également les jeunes à végétaliser leurs assiettes car malgré une conscience écologique de plus en plus éveillée, les 15-35 ans sont parmi les plus gros consommateurs de protéines animales, notamment au travers des produits transformés…