Promouvoir une consommation responsable

Les pratiques d’approvisionnement en bois peuvent avoir des conséquences désastreuses sur la biodiversité, les communautés locales et le stock de carbone des forêts, que ce soit du fait d’une exploitation illégale ou d’une exploitation non durable qui contribue à dégrader les forêts. La dégradation des forêts contribue trois fois plus que la déforestation aux pertes de carbone forestier dans l’Amazonie brésilienne.  

Aujourd’hui encore, beaucoup d’entreprises ignorent l’essence ou l’origine du bois dont sont composés les produits qu’elles fabriquent ou qu’elles commercialisent. En France, même s’il y a une demande croissante pour des produits "d'origine France", la majorité du bois et de ses produits dérivés que nous consommons proviennent de l'étranger (souvent de l’Union européenne, mais parfois aussi de pays et zones à risque de déforestation).

Selon certaines estimations, 59% du bois d’œuvre (constructions, ameublement, etc.) serait d’origine française et seulement 23% pour le bois d’industrie (papier, panneaux, etc.). Près de 50% de la pâte à papier importée en France proviendrait de pays hors de la zone euro. En encourageant la demande, nous favorisons alors la déforestation et la dégradation de forêts précieuses.

Pour faire face aux pressions qui pèsent sur les forêts du monde, le WWF se mobilise pour que les entreprises et les acteurs publics éliminent de leurs chaînes d’approvisionnement, le bois qui a contribué à déforester ou dégrader des écosystèmes forestiers précieux.

Notre objectif : faire en sorte qu’aucune forêt naturelle ne soit convertie en plantations industrielles et que les forêts à haute valeur de conservation soient protégées. Pour ce faire, nous encourageons les acteurs qui utilisent du bois à se fournir auprès de forêts gérées de manière responsable, et à suivre les recommandations du label FSC.

Pour faire face aux pressions qui pèsent sur les forêts du monde, le WWF se mobilise pour que les entreprises et les acteurs publics éliminent de leurs chaînes d’approvisionnement, le bois qui a contribué à déforester ou dégrader des écosystèmes forestiers précieux. Notre objectif : faire en sorte qu’aucune forêt naturelle ne soit convertie en plantations industrielles et que les forêts à haute valeur de conservation soient protégées. Pour ce faire, nous encourageons les acteurs qui utilisent du bois à se fournir auprès de forêts gérées de manière responsable, et à suivre les recommandations du label FSC.

Au-delà de s’assurer que la matière bois provient de forêts gérées de manière responsable, il est essentiel d’assurer une efficacité de nos usages concernant les ressources que l'on prélève en forêt. Face à l’essor de la demande pour le bois et ses produits dérivés (papier, énergie, chimie, textiles…), un travail de hiérarchisation des usages et de coopération entre les filières s’impose.

Nous devons pour cela privilégier l’écoconception des produits, garantir une évaluation juste du bilan carbone de l’usage du bois, favoriser la sobriété des usages et faire appel à une part significative d'économie circulaire. On observe, par exemple, aujourd’hui une volonté de remplacer les énergies fossiles par des énergies renouvelables qui se traduit par une forte demande en biomasse forestière. Subventionnée, elle est souvent comptabilisée, à tort, comme un usage neutre dans les bilans carbone. L’utilisation du bois comme source d’énergie doit se faire de manière raisonnée, en dernier recours, quand la matière est en  fin de vie. De plus, son utilisation doit être proportionnelle à l’approvisionnement local disponible.

Sans un usage efficace des ressources forestières, la demande en ressource forestière dépassera très vite la capacité de production des forêts locales, créant des effets négatifs sur l'économie et l'emploi local et sur l'environnement.

Le WWF encourage la mise en œuvre d’approches juridictionnelles : plus les engagements et la mise en œuvre d’engagement zéro déforestation par les acteurs privés se multiplient et montrent des résultats satisfaisants, plus les États ont des leviers suffisants pour généraliser ces pratiques et les inclure comme étant la norme d’un code forestier ou agricole. A l’échelle d’un État et pour les pays qui ont pris des engagements zéro déforestation, le défi est maintenant de réaliser une transition agri-forestière, c’est-à-dire d’organiser son territoire entre forêts naturelles, plantations industrielles et agriculture. L’objectif est ici de concilier la demande grandissante en produits agricoles avec la conservation de son capital forestier et les services écosystémiques.

Le WWF oeuvre pour y parvenir. Notre rôle est de mettre les entreprises face à leurs responsabilités et leurs engagements, et de pointer du doigt les acteurs les plus en retard ou ceux qui ne tiendraient pas leurs engagements. Cela passe par les baromètres que publie le WWF de façon régulière et des campagnes de sensibilisation visant à alerter l’opinion publique.