Restauration des forêts dégradées

Certains territoires sont aujourd’hui écologiquement dégradés et leurs forêts contribuent de moins en moins au bien-être de leurs habitants. Face à la crise écologique que nous traversons, restaurer les forêts dégradées est pourtant stratégique, tant pour le climat que pour la biodiversité.

L’urgence de restaurer les forêts dégradées

La moitié des forêts qui existaient naturellement à l'aube de l'humanité ont disparu. 20% supplémentaires sont soumis à un haut risque de dégradation d'ici 2030.

Au cours des deux dernières décennies, la dégradation des paysages forestiers est devenue une évidence. 

Les forêts naturelles disparaissent au rythme de 7 millions d'hectares par an, tandis que la croissance de la population et de la consommation devraient faire tripler la demande de bois d'ici 2050. Stopper la déforestation, tout en répondant aux besoins d'une population croissante, nécessite de restaurer des forêts dégradées. Partout dans le monde, là où de vastes étendues de terres dégradées et déboisées sont abandonnées, des actions de restauration sont possibles. Elles permettent de répondre aux besoins humains, tout comme à ceux de la nature, et aux impératifs de stabilisation du climat.

Déforestation illégale en Amazonie proche du territoire des indigènes Uru-Eu-Wau-Wau

Au-delà de planter des arbres

La plupart des projets de restauration des paysages forestiers dégradés demandent au minimum une décennie d'efforts pour produire les premiers résultats durables.

 

Après 20 ans d'action, les grands accords mondiaux consacrent enfin tous l’objectif impérieux de lutter contre la déforestation et de restaurer les forêts dégradées du monde. Le Challenge de Bonn sur la restauration des forêts dégradées en 2011 marque d’une pierre blanche un objectif mondial à atteindre : restaurer 350 millions d’hectares à l’horizon 2030. C’est pourquoi le WWF se mobilise activement pour que cet objectif ne reste pas vain !

Mais restaurer des forêts demeure un véritable défi qui implique de rétablir toutes les fonctions et processus de l'écosystème. Soit par la plantation (restauration active), soit par une approche dite de “non-intervention délibérée”, comme dans le cas de la régénération naturelle (restauration passive). Il est également nécessaire de rétablir une mosaïque d'usages des terres compatibles avec les besoins humains (agroforesterie, alternatives agricoles).

 C’est pourquoi, nous encourageons la restauration engagée suivant les principes édictés collectivement dans le cadre de la Décennie des Nations Unies sur la restauration des écosystèmes. Cela repose notamment sur :

  • un engagement à long terme, toujours supérieur à une décennie ; 
  • une approche scientifique cherchant à restaurer les multiples fonctions des écosystèmes (pas seulement planter des arbres) ;
  • l'engagement d'un large panel de partie-prenantes, à commencer par les communautés vivant sur le territoire concerné ;
  • l'amélioration du territoire, autant pour la nature que pour les richesses qu'il fournit aux populations y vivant, et pouvant permettre de pérenniser les efforts dans la durée.

Tester, restaurer et essaimer

Le WWF travaille depuis 2000 à développer les connaissances, mobiliser les politiques et financeurs, tester et mettre en œuvre sur le terrain des projets de restauration de paysages forestiers prioritaires.

Depuis 2000, le WWF a fait de la restauration des zones forestières l’une de ses missions prioritaires, avec l’objectif d’entreprendre des initiatives pilotes dans les régions du monde les plus menacées, dégradées ou déforestées

Le WWF France s’est particulièrement impliqué sur le terrain pour restaurer les forêts sèches en Nouvelle-Calédonie, les forêts humides et les mangroves à Madagascar, ainsi que les forêts du bassin de Copalita au Mexique.

En parallèle, ces dernières années, nous réalisons des études pour démontrer les bénéfices tirés des projets de restauration emblématiques que nous avons menés. A terme, nous espérons que ces résultats motiveront les acteurs et investisseurs publics ou privés à miser sur des projets similaires, ailleurs dans le monde.

Restaurer les forêts dégradées

La restauration de la nature sous-entend une révolution économique, c’est vrai. Mais le faire maintenant pour avoir des ours, des lynx, des hérons, des aigles, des marais et des forêts sauvages, ce serait moins coûteux que d’y être acculé dans cinquante ans, pour sauver la dernière violette sous le dernier buisson

Après des siècles d’histoire, certains territoires sont aujourd’hui écologiquement dégradés. Ils ont été surpaturés, incendiés, mis en culture puis abandonnés. Leurs forêts n’ont plus la même richesse biologique. Elles contribuent de moins en moins au bien-être de leurs habitants, qu’ils soient végétaux, animaux ou humains. Il faut donc agir.

Les grands accord mondiaux (de Paris sur le climat en 2015, de New York sur les forêts en 2015, d’Aichi sur la conservation de la diversité biologique en 2010, le challenge de Bonn sur la restauration des forêts dégradées en 2011) consacrent tous l’objectif impérieux de restaurer significativement les forêts dégradées. Que cela soit pour qu’elles retrouvent leur biodiversité, soient mieux capables de s’adapter aux changements climatiques en cours, ou bien qu’elles jouent leur rôle dans le stockage du carbone ou dans la production durable de ressources et services, plus que jamais, la restauration des forêts dégradées est une entreprise stratégique, mais ô combien difficile.

Comment s'y prendre ? Restaurer une forêt est une tâche bien plus complexe que la simple plantation d'arbres. Depuis 2001 le réseau WWF se mobilise sur la question, en rassemblant les connaissances scientifiques existantes sur le restauration des paysages forestiers (FLR en anglais) et en développant des projets sur le terrain de part le monde. Le WWF France est par exemple particulièrement impliqué sur des projets de restauration en Nouvelle-Calédonie et à Madagascar (forêt humides et mangroves).

Nos projets actifs

Le WWF œuvre depuis des années à ce que l’intégrité des forêts les plus importantes au monde soit enrichie et maintenue. A travers différents projets de terrain, le WWF mène des actions de conservation des forêts primaires et restauration forestière, tout en essayant de normer le marché des produits forestiers.

Vue d'une forêt en Nouvelle-Calédonie

Protéger les forêts emblématiques de Nouvelle-Calédonie

La Nouvelle-Calédonie héberge une faune et une flore remarquables. Ses forêts présentent un taux d’endémisme parmi les plus élevés de la planète, leur conservation apparaît dès lors comme une priorité mondiale. Coûte que coûte, nous devons protéger l’existant. 

Femmes mexicaines posant dans leur plantation de vanille

Mexique : restaurer les forêts et l’espoir

Au Sud Ouest du Mexique, dans l’État de Oaxaca, nous nous mobilisons depuis plus de 15 ans pour préserver les forêts et les précieux services qu’elles rendent aux communautés locales, en particulier l’approvisionnement en eau potable.

Site de restauration Benjavilo de la mangrove de Madagascar

Préserver les mangroves du Manambolo

Situées sur le littoral Ouest de l’île de Madagascar, les mangroves de la région du Manambolo sont d’une importance cruciale pour les populations locales. Elles n’en sont pas moins menacées : leur surexploitation et le changement climatique les détériorent de manière considérable.

Vue aérienne de la canopée de la Réserve de Wonga Wongué (Gabon)

Ensemble, agissons

Pour mieux répondre à l'urgence écologique, le WWF France oeuvre à la protection et la résilience des paysages forestiers.

Votre don est notre force.

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