Le Blue Panda au coucher de soleil en Méditerranée
#WWF360 : BLUE PANDA

Découvrez le cinquième épisode de WWF Immersion 360 sur le Blue Panda, le bateau du WWF, en compagnie de Kevin Mayer.

WWF Immersion 360 : à bord du Blue Panda

Dans cet épisode, nous voici de retour en Méditerranée ! Mais cette fois-ci, nous embarquons sur le voilier du WWF, le Blue Panda. Accompagnés de Kevin Mayer, athlète français, champion du monde de décathlon et recordman dans la discipline, suivez-nous lors du balisage et de la biopsie d’un rorqual commun.

Épisode #5 : Sur les traces du Blue Panda

Où se situe le Sanctuaire Pelagos ?

C’est en 2019 et après quelques mois de travaux que le Blue Panda, voilier ambassadeur du WWF, a commencé à arpenter les eaux méditerranéennes. Parmi ses nombreuses missions, l’une d’elle est d’observer et mieux comprendre certaines espèces marines qui vivent en Méditerranée comme les cétacés.

Grâce au système de pose de balises, les équipes scientifiques présentes à bord récoltent des données sur le comportement des baleines : comment s’adaptent-elles face aux collisions, à la pollution plastique en Méditerranée ou au dérèglement climatique ? Ces informations précieuses nous permettent ensuite d'œuvrer à leur protection.

Lors de cette mission, Kevin Mayer, habitant de la Méditerranée est monté à bord à nos côtés. Il nous raconte son lien à la mer et pourquoi il s’engage à nos côtés pour protéger cet espace fragile. Embarquez sur le Blue Panda avec nous !

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Comment est aménagé le Blue Panda pour mener des missions scientifiques ?

Le Blue Panda est équipé pour mener différents type de missions scientifiques en mer, notamment des biopsie et des balisages. Les première missions ont débuté en mai 2019. À l’intérieur, le Blue Panda a été réorganisé pour avoir son propre laboratoire de biopsie à l’arrière et un atelier de post-production pour traiter les données récupérées en mer. Le pont, complètement rénové, dispose d’un flybridge (une plateforme d’observation) depuis lequel les équipes ont une vision 360 pour scanner la présence d’espèces sauvages en mer.

Quelles missions mène le WWF France pour protéger les cétacés en Méditerranée ?

Présent depuis plus de 17 ans en Méditerranée, le WWF mène d’importantes expéditions scientifiques en mer afin d’en apprendre davantage sur les grands cétacés, leurs comportements et les nombreuses menaces qui planent sur eux. Cap Cétacés, le premier programme marin du WWF France est né en 2000.

Dans le cadre de ce programme, les scientifiques du WWF réalisent de nombreuses missions pour étudier ces mammifères marins. Ils contribuent à enrichir la connaissance sur ces espèces via des études photographiques et hyrdophoniques, des biopsies et la pose de balises.

Pour aller plus loin :

Quelles-sont les baleines qu’on peut observer dans la vidéo ?

Le rorqual commun (Balaenoptera physalus) se nourrit exclusivement d’une petite crevette vivant en profondeur, qu’on appelle le krill. C’est le plus grand des animaux après la baleine bleue, sa cousine proche. Le rorqual peut atteindre 20 à 22 mètres de long et 40 à 70 tonnes pour les grandes femelles. Il se déplace seul ou en petits groupes, fréquentant beaucoup plus volontiers le large, à plus de 30 km des côtes, sur des profondeurs supérieures à 2000 m. En 2001, sur la zone du Sanctuaire Pelagos, nous avons recensé environ 650 individus pour la période estivale. Des campagnes menées en 1991 et 1992 avaient estimé la population méditerranéenne à 2000 à 3000 individus. Grâce à la banque de données génétiques collectées depuis plusieurs années, nous estimons aujourd’hui qu’ils sont entre 1500 et 2000 en Méditerranée.

Ce que vous verrez en premier d’un Rorqual, c’est son souffle. Ce sont plus de deux mètres cube d’air qui sont expulsés en moins d’une seconde. Un souffle puissant dont le son, comme l’explosion douce d’une vague qui s’écrase sur la plage, peut s’entendre à plusieurs kilomètres. Contrairement à celui du cachalot qui s’incline à l’horizontal, le souffle du Rorqual est droit vers le ciel et s’élève à plusieurs mètres de hauteur. Il s’agit bien d’un souffle, mélange de vapeur, d’air et d’un peu d’eau de mer entraînée, et non pas d’un jet d’eau comme on le croit parfois. La rencontre avec un Rorqual demeure, malgré l’habitude, un moment exceptionnel ! Sa puissance alliée à une forme très longiligne en fait un coursier des mers, capable de pointes de vitesse étonnantes, d’une très grande agilité.

En savoir plus sur le rorqual commun.

Comment étudions-nous les baleines depuis le Blue Panda ?

Nous déployons des balises sur le dos de certains mammifères pour mieux comprendre comment ils se comportent près des bateaux. Les collisions entre un animal et un bateau sont la première cause de mortalité non naturelle des grands mammifères dans le sanctuaire.

Nous réalisons des biopsies sur certaines espèces. Les prélèvement de peau nous permettent d’identifier l’animal et de déterminer son sexe, son rôle dans son groupe, sa structure génétique et la taille de sa population. Le prélèvement de chair nous aide à évaluer le niveau de contaminants (microplastiques) dans son corps et, s’il s’agit d’une femelle, si elle est gestante.

Lors d’une biopsie, la baleine est-elle gênée ?

Le but de la biopsie est de prélever un petit bout de chair de l’animal (infime par rapport à sa taille) pour pouvoir ensuite l’analyser. Certaines espèces sont plus farouches que d’autres. La réaction de l’animal lorsqu’ils s’en approchent en bateau est un bon indice. Les rorquals, par exemple, ne montrent généralement que peu de réaction mais les cachalots sont de grands sensibles. Le bateau peut les effrayer, nos équipes abandonnent si quelques tentatives n’ont rien donné pour éviter de les stresser.

Quelles menaces pèsent sur les cétacés en Méditerranée ?

Les collisions avec des navires
Un quart du trafic maritime mondial transite par la Méditerranée, dont 30 % du trafic pétrolier. Les collisions avec les navires inquiètent les scientifiques. Elles sont un des principales causes de mortalité non naturelle des grands cétacés de Méditerranée, les rorquals communs et les cachalots. Le WWF France travaille depuis de nombreuses années pour réduire le nombre de collisions entre les cétacés et les navires en Méditerranée.

Le plastique
La concentration de plastique en mer Méditerranée est quatre fois plus élevée que dans l'île de plastique du Pacifique Nord. Un étude récente du WWF France a montré que tous les rorquals, cachalots et globicéphales analysés dans le Sanctuaire Pelagos étaient contaminés par des phtalates. La biodiversité marine en Méditerranée est imprégnée de micro et macro plastiques, du krill à la baleine (et jusque dans nos assiettes, via les poissons que nous mangeons)

Le dérèglement climatique
En Méditerranée, on a mesuré, sur une série de près de 50 ans, une augmentation de la température de 0,7°C à moins 80 mètres de profondeur, et de 1,1°C en surface. Cela paraît peu, mais c’est considérable au plan écologique !

Une guifette moustac (Chlidonias hybrida) en plein vol au dessus d'un étang de la Réserve nationale naturelle de Chérine, France

Épisode #2

Prenez votre envol pour le centre de la France.

Colonie de flamands roses Camargue

Épisode #4

Avec Max Bird, découvrez la Camargue et ses richesses !