Nouvelle-Calédonie
Nouvelle-Calédonie : île de tous les superlatifs
Joyau de la biodiversité mondiale, la Nouvelle-Calédonie rassemble des écosystèmes terrestres et marins uniques au monde et d’une richesse exceptionnelle.
Le territoire calédonien concentre des trésors naturels incroyables : le plus grand lagon du monde, un tiers des récifs coralliens vierges de la planète, des populations importantes de baleines à bosse, dugongs et tortues marines, une flore riche de plus de 3 300 espèces dont 76% sont endémiques, l’un des derniers oiseaux non volants de la planète, le cagou etc.
Les superlatifs manquent pour décrire l’archipel calédonien. Ses forêts constituent l’une des richesses privilégiées de la biodiversité de la planète et son espace maritime est également reconnu au niveau international, plusieurs lagons sont par exemple inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO.
La Nouvelle-Calédonie est une page vivante du livre d’histoire naturelle et humaine de la planète, une page unique au monde qui ne doit pas se refermer. Pour cela, toutes les énergies doivent être mobilisées, la nôtre, la vôtre.
Un patrimoine naturel exceptionnel au futur compromis
L’extraordinaire diversité de la nature calédonienne se conjugue malheureusement avec celle des menaces qui pèsent sur elle : incendies, invasions biologiques, exploitation minière, braconnage, et aujourd’hui la menace réelle et confirmée du réchauffement climatique.
Braconnage
Malgré un renforcement des moyens de répression et une sensibilisation accrue de la population, les captures illégales et le trafic de certaines espèces (dugongs, tortues, roussettes, geckos, crabes) sont encore pratiqués en Nouvelle-Calédonie et représentent une menace très sérieuse pour l’avenir de ces espèces. Toutefois, le succès du sauvetage de la perruche d’Ouvéa montre qu’il est possible d’inverser l’histoire quand la population locale se mobilise aux côtés des pouvoirs publics.
Incendies
Plusieurs dizaines de milliers d’hectares brûlés par an, le feu constitue en Nouvelle-Calédonie l’un des fléaux majeurs pour ce hotspot de la planète : destruction de la biodiversité bien sûr, mais aussi pénuries d’eau en saison sèche, inondation en saison des pluies, érosion des sols, relargage de gaz à effet de serre, espèces envahissantes favorisées ...
Exploitation minière
Les sols ultramafiques qui dotent la Nouvelle-Calédonie de sa richesse minière recouvrent un tiers de la Grande Terre. C’est également sur ces sols que se sont développés des forêts et des maquis miniers dotés d'une flore d'une originalité remarquable. L’activité minière, passée et actuelle, affecte donc directement ces milieux puisqu'environ 80% des forêts humides sur ce type de sol ont déjà disparu, dérègle et asphyxie les cours d’eau des bassins versants exploités, et impacte par sur-sédimentation les zones estuariennes du lagon.
Invasions biologiques
À l’échelle mondiale, l’introduction d’espèces envahissantes représente la deuxième cause de disparition de la biodiversité. La Nouvelle-Calédonie n’est pas épargnée par cette menace qui impacte la faune et la flore indigènes, par compétition ou prédation, ainsi que certains intérêts économiques et sanitaires. Les 300 000 cerfs de Java, qui sont issus de douze individus introduits en 1870 et qui ravagent les forêts sèches côtières et les forêts humides de la Chaîne, en sont une parfaite illustration.
Dérèglement climatique
La région océanienne est particulièrement exposée aux conséquences des changements climatiques : élévation du niveau des mers, érosion des côtes, salinisation des terres voire submersion, augmentation de l’intensité des évènements météorologiques extrêmes (sécheresses plus sévères, cyclones plus violents), etc.
Que fait le WWF en Nouvelle-Calédonie ?
Depuis plus de 15 ans, la restauration du lien « gagnant-gagnant » entre l’homme et la nature constitue le moteur de l’action du WWF France en Nouvelle-Calédonie. Ainsi donc, celle-ci se base sur la promotion de notre dépendance positive à la nature, l’appel à la mobilisation de toutes les forces vives et la construction de démonstrations inspirantes et réplicables.
Face aux nombreux défis auxquels le territoire est confronté, une antenne permanente du WWF France a été créée dès 2001 à Nouméa pour contribuer, aux côtés des acteurs calédoniens et au plus près de la réalité du terrain, à la préservation, la restauration et la valorisation d’un patrimoine naturel unique au monde. Notre équipe s’engage ainsi, à travers ses 3 programmes (Océan, Forêt, Empreinte) au renforcement du réseau d’Aires Marines Protégées, participe à l’élaboration du plan de gestion du Parc naturel de la Mer de Corail, agit pour la conservation du dugong, des tortues marines et des baleines à bosse, développe des projets de protection et restauration forestière en forêt sèche et en forêt humide, se mobilise contre les feux, soutient l’inventaire des cagous sur la Grande Terre, sensibilise à l’enjeu climatique, etc.
Et, naturellement, tous ces projets se construisent en partenariat avec des collectivités, des associations locales, des instituts de recherche, des tribus, des entreprises, des artistes, des sportifs etc.
Nos projets actifs
Le WWF s’engage activement depuis de nombreuses années pour la conservation de la Nouvelle-Calédonie et mène des projets de terrain afin de lutter efficacement contre les pressions qui pèsent sur cette écorégion en danger.
Agissez avec le WWF
Chacun d’entre nous peut se mobiliser et agir au côté du WWF pour faire face au plus grand défi de notre siècle. La sauvegarde des espèces et des espaces menacés ne se fera pas sans votre aide. Ensemble nous sommes la solution !